Thèse soutenue

Migrer près de chez soi : trajectoires résidentielles et migratoires de membres des « classes moyennes » dans un espace frontalier franco-belge

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Auteur / Autrice : Garance Clément
Direction : Jean-Claude Driant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace, Urbanisme
Date : Soutenance le 04/04/2018
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Lab'Urba
Jury : Président / Présidente : Stéphanie Vermeersch
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Driant, Yoan Miot
Rapporteurs / Rapporteuses : Yasmine Siblot, Jean-Yves Authier

Résumé

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Au sein de l’Union Européenne, les classes moyennes occupent une place charnière dans la construction politique et médiatique des processus migratoires. Entre comportements de grands mobiles aveugles aux frontières et migrations de classes populaires accusées de « profiter » de l’Europe, elles sont celles à qui l’on prête des aspirations à la réussite sociale et qui semblent le mieux incarner un idéal de libre circulation. Dans cette thèse, nous avons cherché à déconstruire l’idée d’un espace européen ouvert et ascensionnel en allant étudier ces migrations au plus près des frontières françaises, dans l’espace frontalier belge qui borde l’agglomération lilloise. Marqué par une forte continuité urbaine, une communauté de langue et une longue tradition d’entremêlement des populations, cet espace apparait comme l’un des plus intégré d’Europe. De fait, depuis les années 2000, de nombreux français passent la frontière pour mieux se loger tout en conservant un ancrage fort en France. L’examen de leurs trajectoires résidentielles et migratoires montre cependant que ces mouvements ne sont pas uniformes et éclairent au contraire des inégalités d’appropriation de l’espace européen