Thèse soutenue

La relation États-Unis – Europe, du délitement du lien transatlantique à la relégation du Vieux Continent. Fondements géopolitiques et culturels.

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Auteur / Autrice : Cécile de Glas
Direction : Chantal Delsol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Politiques
Date : Soutenance le 20/06/2018
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil) - Laboratoire Interdisciplinaire d'Etude du Politique Hannah Arendt Paris-Est
Jury : Président / Présidente : Joanna Nowicki
Examinateurs / Examinatrices : Chantal Delsol, Stephen Launay, Catherine Marshall
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Salamito

Résumé

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L’Europe est progressivement devenue, pour les Américains, un contre-modèle. Les divergences entre les États-Unis et l’Europe résultent d’une césure politique et culturelle, masquée depuis le début de la Guerre froide (et même depuis la Première Guerre mondiale) par les impératifs de la bipolarité.L’étude des fondements anthropologiques de l’Occident, met en évidence l’unité théologique, juridique et logique de l’Europe et l’Amérique de l’Antiquité aux Lumières. La civilisation occidentale se situe à l’intersection de l’orbite institutionnelle de la civilisation du droit civil romano-canonique et de celle du christianisme.Ces divergences entre l’Europe et les États-Unis se dessinèrent en fait dès les origines de la modernité politique. Sur tous les points essentiels de la philosophie politique – liens entre religion et pensée éclairée, laïcité et sécularisation, conceptions de la liberté et de l’égalité, rapport dialectique entre république et démocratie, fondements du prométhéisme politique et social, conception de l’universalisme –, tout oppose l’Amérique et l’Europe.Pour ce qui relève de la post-modernité, nous montrons comment la philosophie libérale a recyclé les idées faussement révolutionnaires pour conduire l’Europe à une crise multiforme, un nihilisme qui se dissimule sous le masque avenant de la marchandisation généralisée et de l’esprit libertaire. À la différence de l’Europe postmoderne, l’Amérique a partiellement réussi à se mettre à l’abri de ces dynamiques de désintégration. La « nation indispensable » a su entretenir le style national américain dont l’attachement sans faille à la nation et la religiosité sont les principales caractéristiques.