Principe d'identité et société d'échange : critique de l'idéalisme et théorie de la société chez T.W. Adorno
Auteur / Autrice : | Vincent Chanson |
Direction : | Stéphane Haber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 15/05/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004_...) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Renault |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Haber, Emmanuel Renault, Michèle Cohen-Halimi, Alain Patrick Olivier, Katia Genel, Gilles Moutot | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michèle Cohen-Halimi, Alain Patrick Olivier |
Résumé
Cette thèse se propose de rendre compte de l’articulation qui est opérée dans l’œuvre de Theodor W. Adorno entre critique de l’idéalisme et critique de la société. Ceci en confrontant deux figures que nous considérons comme centrales pour son dispositif : celle de principe d’identité et celle de société d’échange. Car il s’agit pour Adorno de déterminer la manière dont la logique de le pensée identifiante peut rencontrer celle de l’abstraction marchande : une même tendance à la mutilation de l’hétérogène y serait repérable. La question étant ici celle d’analyser comment ces deux modalités peuvent se médiatiser, de comprendre comment une philosophie orientée en direction du primat de la non-identité peut aussi dans le même temps se déployer comme théorie critique. En d’autres termes, saisir une contrainte objective dans et par le concept implique chez Adorno de rendre compte de l’imbrication entre idéalisme et domination sociale : de la critique de la logique conceptuelle identificatoire à celle de l’immanence du monde devenu système, en passant par celle de la subjectivité constituante ou des formes d’abstraction sociales fétichistes et réifiées. Tout l’enjeu de notre travail sera de ce fait de reconstruire les principales modalités d’une telle problématique, nous concentrant sur la discussion par Adorno des thèses d’Alfred Sohn-Rethel dans un premier temps, pour ensuite étudier selon deux grands moments le statut du principe d’échange et sa liaison avec la rationalité identificatoire ‒ celui de la Dialectique de la Raison (1944-47) et celui de la Dialectique négative (1966).