Thèse soutenue

Architecture et déconstruction, remises en jeu d'une rencontre : raconter, traduire, hériter

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Auteur / Autrice : Céline Bodart
Direction : Chris YounèsStéphane Dawans
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 08/12/2018
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Université de Liège
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : David John Theodor Vanderburgh
Examinateurs / Examinatrices : Rudy Steinmetz, Hilde Heynen
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphane Bonzani

Résumé

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Cette thèse s'adresse à un domaine de recherche nommé ''architecture et philosophie''. La spécificité de ce domaine s'inscrit dans la question d'une coordination possible entre ces deux disciplines. Afin de mieux comprendre ce à quoi tient ce ''et'', nous proposons de revenir sur un épisode singulier de son histoire: la rencontre entre la déconstruction derridienne et la culture architecturale anglo-américaine de la seconde moitié du 20e siècle. Trois parties composent la restitution de cette recherche. Premièrement, il s'agit d'étudier comment se raconte cette rencontre depuis différentes situations d'énonciation (anglo-américaine et francophone), afin de mettre en avant comment des réceptions et appropriations culturelles variées conditionnent des poursuites théoriques spécifiques. D'un milieu à l'autre, entre les versions d'une même histoire, il y a de l'écart. L'objet principal de la thèse est alors d'investir l'écart entre ces versions par la mise en traduction de certaines traces de son histoire (Wigley 1993; Kipnis 1997). La seconde partie propose d'expérimenter comment traduire aujourd'hui en français ce qu'ont produit les Derridean years de l'architecture. Enfin, il s'agit de reconsidérer l'héritage de cette rencontre comme un problème à construire, en vue de remettre en jeu l'histoire longue et oscillante de l'hospitalité des discours de l'architecture. Cette thèse est une focale construite sur un épisode de l'histoire récente. En proposant d'en expérimenter de nouveaux modes d'énonciation, nous soutenons l'hypothèse que ces modes spécifiques permettent de transformer et ré-engager notre attention sur les conditions de rencontre entre architecture et philosophie.