Expressions faciales et mensonges factuels : évaluation des croyances et identification des expressions produites lors d’un mensonge à forte charge cognitive
Auteur / Autrice : | Hugues Delmas |
Direction : | Isabel Urdapilleta, Charles Tijus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 07/06/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire parisien de psychologie sociale |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Py |
Examinateurs / Examinatrices : Charles Tijus, Nathalie Przygodzki-Lionet, Samuel Demarchi, Anna Tcherkassof, Catherine Puigelier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : George Andrew Michael, Nathalie Przygodzki-Lionet |
Mots clés
Résumé
Deux facteurs permettent d’augmenter la performance de détection du mensonge : (a)identifier les croyances erronées et lutter contre elles et (b) accroître les différences decomportements entre les menteurs et les personnes qui disent la vérité. Ce travail de thèse aétudié ces facteurs en lien avec les expressions faciales du mensonge. Pour ce faire, nous avonsinvestigué les croyances via l’utilisation d’un questionnaire photographique et utilisé un récitantéchronologique (narration à rebours) pour amplifier les différences de comportements(approche de la charge cognitive).Notre démarche expérimentale a questionné : (a) Les croyances les plus prégnantesrelatives aux expressions faciales du mensonge. (b) L’influence de l’expérience professionnelle,de l’enjeu du mensonge (grave ou anodin) et du comportement mensonger évalué (le sien oucelui d’autrui). (c) La pertinence de l’intensité des expressions faciales pour déceler lesmensonges lors d’un récit antéchronologique.L’ensemble de nos résultats ont mis au jour de nombreuses nouvelles croyances. Septd’entre elles étaient très partagées par les individus et cohérentes avec la vision stéréotypée dumenteur. L’expérience professionnelle, l’enjeu du mensonge et le comportement mensongerévalué ont peu modifié les croyances. Le récit antéchronologique a amplifié les différences entrementeurs et sincères ; et l’intensité des mouvements faciaux a été une mesure pertinente pourdéceler le mensonge. L’application de nos travaux est discutée.