Thèse soutenue

Les productions céramiques protohistoriques de l'aire mégalithique sénégambienne dans le contexte de l'Afrique de l'ouest aux Ier et IIe millénaires de notre ère

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Auteur / Autrice : Adrien Delvoye
Direction : Manuel GutierrezLuc Laporte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 13/12/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : François Giligny
Examinateurs / Examinatrices : Manuel Gutierrez, Luc Laporte, Hamady Bocoum, Anne Mayor
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Gallay, Timothy Insoll

Résumé

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Situé entre le VIIe et le XVIe siècle de notre ère, le phénomène mégalithique sénégambien est contemporain de l'émergence et du développement de grandes entités politiques tels que le Ghâna, le Tekrûr et le Mâli. Depuis les années 1970, les recherches archéologiques menées sur les architectures mégalithiques du Sénégal et de Gambie contribuent à mettre en avant une riche culture matérielle se présentant notamment sous la forme de poteries entières, parfois déposées en façade orientale des monuments, et d'un abondant mobilier fragmenté. Toutefois, le manque de contextes stratifiées constitua longtemps un obstacle à la compréhension de ces productions céramiques en diachronie. Or, depuis 2005, les fouilles archéologiques conduites sur la nécropole de Wanar (Sénégal) (dir. L. Laporte et H. Bocoum) révèlent des contextes soigneusement renseignés, permettant de situer le mobilier céramique par rapport aux séquences architecturales et funéraires propres à chaque monument. Ces données nouvelles constituent le cadre de référence de notre étude céramique. Afin d'appréhender au mieux la diversité des productions céramiques liées à ces architectures funéraires, nous avons choisi d'adopter une approche croisée du mobilier céramique. Celle-ci combine l'étude des répertoires morphologiques, des motifs et des techniques décoratives et, finalement des chaines opératoires de façonnage. La périodisation obtenue pour la nécropole de Wanar sert ici de fondement à l'établissement d'une périodisation générale des productions céramiques, valable pour l'ensemble de l'aire mégalithique sénégambienne. Cette séquence souligne notamment l'abandon progressif des poteries adaptables en couvercle, à vocation funéraire, pour des exemplaires incompatibles avec cette fonction, à vocation commémorative. Ces changements trouvent un écho particulier dans les contextes archéologiques et ethnographiques de l'Afrique de l'ouest aux Ier et IIe millénaires de notre ère.