Thèse soutenue

Impacts d'une réorganisations des réseaux commerciaux sur l'occupation rurale : les cités antiques de la Basse vallée de la Seine

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Auteur / Autrice : Jérôme Spiesser
Direction : Christophe Petit
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie (archéologie environnementale)
Date : Soutenance le 19/11/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Nouvel
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Petit, Philippe Fajon, Cristina Gandini
Rapporteurs / Rapporteuses : Martial Monteil, Frédéric Trément

Résumé

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Vers l'an 12 avant J.-C., l'empereur Auguste décide de réorganiser les Gaules. Il crée à cette occasion de nouvelles villes, et déplace aussi des agglomérations gauloises. Cette thèse a pour objectif d'étudier à court, moyen et long termes, l'impact qu'a pu avoir cette réorganisation territoriale sur l'occupation rurale. Son originalité est de modéliser les dynamiques d'occupations non plus à partir de données issues de prospection, mais grâce à celles découvertes de manière « fortuite » lors des opérations d'archéologies préventives. Le nombre d'habitats mis au jour a ainsi été rapporté à l'ensemble des superficies diagnostiquées pour baser la réflexion sur l'évolution des densités d'habitats. Cette analyse a été menée sur les 1182 diagnostics archéologiques réalisés depuis 1990 dans les quatre cités antiques de la basse vallée de la Seine, et qui ont permis de découvrir 232 habitats gaulois ou gallo-romains. Les principaux résultats sont que la création de nouvelles ville au début de I' Antiquité, a dans un premier temps entrainé un exode rural à proximité, en parallèle d'un enrichissement de la société rurale et d'un accroissement des inégalités. Cela a permis l'apparition de grandes exploitations agricoles dans la seconde moitié du II siècle après J.-C. : la villa gallo-romaine. Leur apparition a néanmoins provoquée le déclin progressif de la petite paysannerie dès la fin du IIe siècle, et est probablement en lien avec le développement des hameaux autour des villes augustéennes, dans la seconde moitié du IIIe siècle. Les espaces n'ayant pas fait l'objet d'une urbanisation planifiée au début de I' Antiquité, sont devenues des zones marginales au cours de cette période.