Une société littorale en Cotentin au XVIIIe siècle : Saint-Vaast-la-Hougue et ses gens de mer
Auteur / Autrice : | Annick Perrot |
Direction : | Alain Hugon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance le 01/12/2018 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) |
Laboratoire : Histoire, Territoires & Mémoires (Caen ; 2017-....) | |
Jury : | Président / Présidente : André Zysberg |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Hugon, Thierry Sauzeau, Gilbert Buti | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Sauzeau, Gilbert Buti |
Mots clés
Résumé
Cette thèse se présente sous la forme d’une enquête menée dans une société littorale de Normandie, au XVIIIe siècle, afin d’appréhender les liens qui unissent les gens de mer aux autres habitants du rivage, mais aussi de déterminer ce qui peut les séparer, dans un monde a priori tourné vers la mer. L’étude a pour cadre la rade de la Hougue, sur la côte est du Cotentin, qui abrite la population de Saint-Vaast-la-Hougue, objet de nos investigations.Un chapitre liminaire présente les conditions d’ouverture vers le large de ce bourg côtier sous la tutelle d’un maillage institutionnel prégnant, de la paroisse au quartier maritime. Puis, une première partie est consacrée à une étude de démographie historique, au moyen d’une analyse comparative entre le groupe socio-professionnel des gens de mer, qui représente plus de la moitié de la population, et les autres habitants. La reconstitution de plusieurs centaines de destinées a permis de dégager un comportement spécifique de la population maritime, quand il s’agit de convoler ou lorsqu’est venu le temps de rendre l’âme. Une deuxième partie est réservée à l’exploitation des ressources halieutiques et riveraines et à leur évolution, en analysant la façon dont les habitants tirent parti de cet espace convoité. En suivant le notaire lors des prisées, des indices du niveau et du mode de vie sont apparus après avoir ouvert les coffres et les armoires. Enfin, la dernière partie tend à souligner les particularités et les contraintes d’un environnement frontalier qui détermine la vie de tous les Saint-Vaastais, alors que les contours identitaires du groupe des gens de mer se dessinent au moyen de signifiants, dont le principal marqueur est constitué par un service obligatoire sur les vaisseaux de l’État royal, ce qui les différencie profondément du reste de la population.