Thèse soutenue

Le sacré dans le cinéma arabo-musulman : un interdit ambigu

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Auteur / Autrice : Ahmed Khelif
Direction : Marion Poirson-DechonneʻAbd al-Ḥamīd al- Arqaš
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ARTS spécialité Etudes cinématographiques et audiovisuel
Date : Soutenance le 20/12/2018
Etablissement(s) : Montpellier 3 en cotutelle avec Université de Carthage (Tunisie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Représenter, inventer la réalité du romantisme à l'aube du XXIe siècle - Représenter- Inventer la Réalité du Romantisme à l'Aube du XXIe siècle / RIRRA 21
Jury : Président / Présidente : Mounira. Ben Mustapha
Examinateurs / Examinatrices : ʻAbd al-Ḥamīd al- Arqaš, Michel Cadé, Monique Carcaud-Macaire

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le cinéma est né dans un univers profane où l’homme cherchait à évoluer grâce à la machine. L'origine du 7ème art n’est pas en liaison directe avec des pratiques religieuses ou cérémonielles comme pour la peinture ou le théâtre. Le cinéma n’est pas le fruit d’une expression religieuse, et pourtant le sacré n'a cessé d'y apparaître sous de multiples formes. Robert Bresson a pu, dans ses films, sacraliser le quotidien de n’importe quel homme, en construisant l’espace morceau par morceau. Dans les œuvres de Tarkovski, le sacré prend forme grâce à l'évolution du personnage, qui se dépasse petit à petit. Cependant, dans le cinéma tunisien, le sacré est essentiellement lié au religieux. Que ce soit dans les films de Nacer Khemir, de Nouri Bouzid ou encore de Ridha Behi, le sacré est construit sur un axe vertical. Il s’agit d’un sacré qui se définit – principalement - grâce au lien existant entre l’homme et son Dieu. Est-ce alors l’islamisation de la politique cinématographique dans les pays arabes qui a renforcé cette superposition du sacré et du religieux ? Comment l’arabo-musulman pourrait tracer les lignes du sacré et ses limites alors qu’il ignore ce qu’il est ?