L’amour selon Alfonso de Madrigal, dit « El Tostado » : commentaire et édition de la première partie du Breuiloquium de amore et amicitia
Auteur / Autrice : | Mélanie Juste |
Direction : | Carlos Heusch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes hispaniques |
Date : | Soutenance le 21/09/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (Lyon ; 2010-...) |
Laboratoire : Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (Lyon ; 1977-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Thieulin-Pardo |
Examinateurs / Examinatrices : Carlos Heusch, Hélène Thieulin-Pardo, Jeremy Lawrance, Gisèle Besson, María Morrás Ruiz-Falcó, Alice Carette | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jeremy Lawrance, Ghislaine Fournès |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Important traité philosophique portant sur l’amour et l’amitié, le Breuiloquium de amore et amicitia d’Alfonso de Madrigal, dit « El Tostado » (1401/1410-1454) comprend une synthèse des conceptions classiques et chrétiennes sur l’amour dans toutes ses formes (spirituel, familial, charnel, concupiscent) et sur l’amitié (vertueuse, politique) qui résulte de la juxtaposition d’exercices académiques et d’enseignements donnés par le Tostado à la Faculté des Arts de Salamanque. Notre travail doctoral consiste à proposer une édition critique de la première partie consacrée à l’amour, à partir des deux témoins manuscrits conservés d’un traité resté jusqu’à présent inédit. Le commentaire qui accompagne l’édition vise non seulement à éclairer la place privilégiée qu’occupe la théorie amoureuse du Tostado au sein du traité comme de l’ensemble de l’œuvre tostadienne, mais également à replacer l’élaboration de cette théorie dans le contexte de l’enseignement salmantin puis de la diffusion d’une culture universitaire au sein des milieux auliques, au moment même où se forge un premier humanisme castillan. Nous proposons enfin d’examiner si la version castillane du Breuiloquium (Breuiloquio de amor et amiçiçia) est une traduction ou une auto-traduction (comme le prétend le prologue) et de resituer cette entreprise dans l’histoire de la traduction, à une époque où ce phénomène acquiert une importance considérable. C’est sur la confrontation entre le discours théorique sur la traduction – formalisé dans un texte postérieur du Tostado – et sa mise en pratique dans l’élaboration de la version castillane que repose l’analyse traductologique réalisée.