L'alimentation carnée dans l'Occident islamique médiéval : productions, consommations et représentations
Auteur / Autrice : | Marianne Brisville |
Direction : | Dominique Valérian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 08/12/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (Lyon ; 1977-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Alban Gautier |
Examinateurs / Examinatrices : Marilyn Nicoud, Sophie Gilotte, Mohamed Ouerfelli | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Manuela Marín |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’alimentation se trouve à la croisée des domaines économiques et sociaux, culturels et religieux, matériels et environnementaux. Cette caractéristique se trouve renforcée dans le cas de la viande en raison de ses modalités de production et de consommation et de ses représentations. Sources de tensions et d’ambiguïtés, de désirs et de dégoûts, la chair animale subit de multiples processus menant de l’obtention de « la matière première » à la consommation de cet aliment qui apparaît comme une construction éminemment culturelle fabriquée grâce à des techniques matérielles. L’historiographie a traditionnellement caractérisé la viande comme étant un aliment rare, cher et consommé essentiellement, voire uniquement par les élites. Alors que cette vision a récemment été nuancée et fortement pondérée pour l’Occident chrétien médiéval, il s’avère essentiel de réinterroger l’image issue des sources textuelles à l’aune des données archéologiques dans l’Occident islamique médiéval. Les discours produits des sources arabes – telles que les traités culinaires, diététiques ou juridiques – concourent à valoriser l’aliment carné au moyen d’un large spectre argumentaire associant les dimensions matérielles, socio-économiques, socioculturelles et symboliques. Toutefois, la confrontation avec les données archéozoologiques mène à considérer les trois paramètres majeurs qu’étaient la quantité, la qualité et la fréquence de consommation de cette denrée particulière. Il convient de même d’appréhender l’ensemble de la population d’al-Andalus et du Maghreb médiéval et de percevoir dans quelle mesure la saisonnalité représentait un enjeu majeur dans l’approvisionnement et dans la consommation des viandes.