La pluralité des formes culturelles légitimes en Iran : la distinction en question
Auteur / Autrice : | Behnaz Khosravi |
Direction : | Bernard Lahire, Sara Shariati |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 06/11/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Lilian Mathieu |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Bromberger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fariba Adelkhah, Philippe Coulangeon |
Mots clés
Résumé
En parcourant l’histoire de la société iranienne tout au long de XXe siècle, on ne peut qu’être frappé par les transformations sociales, démographiques, politiques et économiques, brutaux et rapides. Partant de ce constat, cette thèse s’efforce de reconstruire la pluralité des formes culturelles légitimes résultant d’un état de crise et d’instabilité durable et structurelle (transformations structurelles dans les institutions socialisatrices, déclassements et reclassements multiples, absencede stabilisation ou d’imposition d’une culture légitime).L’analyse part d’une approche macrosociologique fondée, d’une part sur l’histoire des mutations rapides de la société iranienne pour retracer leurs impacts sur la stratification sociale, notamment la composition des classes dominantes de la société, et d’autre part sur un corpus de données statistiques à l’échelle nationale pour dessiner le schéma de l’espace social iranien où se positionnent différents groupes sociaux caractérisés par leurs capitaux économiques et scolaires, ainsi que par leurs goûts et pratiques culturelles ou leurs orientations religieuses et politiques. En seconde partie, cette thèse s’appuie sur une vingtaine d’entretiens avec des personnes appartenant aux classes dominantes, pour reconstruire leur trajectoire de vie, montrer leurs processus de socialisation au cours d’une histoire faite de ruptures, et mettre en lumière les conditions sociales de construction d’une pluralité des formes culturelles légitimes en Iran.