Thèse soutenue

Discours, mémoires et territoires : les anciennes usines TASE et RHODIACETA entre patrimoine et oubli

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Auteur / Autrice : Mathias Valex
Direction : Isabelle Garcin-MarrouJean-Michel Rampon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 24/09/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Equipe de recherche de Lyon en sciences de l'Information et COmmunication (Lyon)
établissement opérateur d'inscriptions : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Equipe de recherche de Lyon en sciences de l'information et de la communication / ELICO
Jury : Président / Présidente : Jacques Walter
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Tardy
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Christine Bordeaux, Franck Bousquet

Résumé

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Ce travail porte sur l’étude de la destinée matérielle et discursive post-fermeture de deux anciennes usines de textile artificiel de la région lyonnaise : les usines Tase (Textiles Artificiels Sud-Est, au sud de la commune de Vaulx-en-Velin), et Rhodiaceta (quartier de Vaise, 9ème arrondissement de Lyon), ayant toutes deux appartenu au groupe Rhône-Poulenc jusqu’à leurfermeture conjointe en 1980. L’intérêt de recherche part du constat liminaire suivant : il s’agit de deux usines de même type qui n’ont pas connu la même trajectoire, aussi bien dans l’espace que dans les discours, à partir de cette fermeture. Nous étudions alors, sur une longue période (1980-2013), le rôle de trois scènes discursives dans cette destinée différenciée, à partir del’analyse de leur existence dans les médias locaux : scène civile, scène institutionnelle, et arène médiatique. Nous analysons les presses locale (Le Progrès), associative et territoriale (presses municipales, presse de la communauté urbaine de Lyon) qui configurent les récits sur ces anciennes usines et les représentations mémorielles et patrimoniales qui leur sont attachées.L’analyse d’une contextualité multiscalaire évolutive est fondatrice de ce travail, non seulement en tant que gouvernance de la trajectoire matérielle des usines mais également en agissant comme un prédiscours structurant les récits médiatiques les prenant pour objet : contexte territorial (économique, politique), institutionnel (extension progressive de la notion de « patrimoine »), national (évolution des gouvernements, de la législation). Enfin, l’analyse médiatique est complétée par des entretiens semi-directifs contemporains auprès d’acteurs locaux œuvrant sur ces secteurs. In fine, ce travail questionne les conditions d’une mise en visibilité discursive de ces anciens tènements industriels qui leur confèrent (ou non) une reconnaissance identitaire territoriale. Les médias locaux portent alors un certain regard sur le passé par le biais d’une « reconstruction créative » qui rend possible et configure cette reconnaissance.