Thèse soutenue

Revigny-sur-Ornain, Vaubécourt et la Première Guerre mondiale : histoire et mémoire dans deux anciens cantons ruraux de la Meuse (1914-2018)

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Auteur / Autrice : Mickaël Mathieu
Direction : Jean-Noël Grandhomme
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 11/12/2018
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire
Jury : Président / Présidente : François Cochet
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Noël Grandhomme, Jean Lamarre, Catherine Lanneau, Julie d' Andurain
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Lamarre, Catherine Lanneau

Résumé

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La Première Guerre mondiale a fortement touché le département de la Meuse, traversé par la ligne du front occidental… Verdun, le saillant de Saint-Mihiel et l’Argonne portent toujours les cicatrices de ces années de combats. Or, plus au sud, les anciens cantons de Revigny et de Vaubécourt (réunis depuis 2014) ont également subi le feu de la guerre. Rien ne semblait les destiner à devenir un champ de bataille, mais ils se sont retrouvés sur la ligne de front de la première bataille de la Marne car ils sont sur la route des deux principales villes meusiennes, Bar-le-Duc et Verdun, principaux enjeux sur ce secteur de combat. La bataille, opposant la 3e armée française à la Ve armée allemande, y est dure. Au final, les Allemands sont contraints au repli, comme sur l’ensemble du front. Ils abandonnent les cantons de Revigny et de Vaubécourt, théâtre eux-aussi du « miracle de la Marne », mais à la notoriété moindre en comparaison du sauvetage de Paris et des « taxis de la Marne » … Après la bataille de la Marne, les deux cantons, en partie ruinés, se retrouvent dans l’arrière-front français. La ligne de feu s’est fixée plus au nord, mais les effets du conflit se font toujours ressentir. Des généraux y supervisent les opérations sur les fronts de Champagne et de Meuse. Des installations militaires sont érigées afin de soutenir et approvisionner les secteurs des combats. Elles accueillent les soldats français et alliés en partance et au retour du front. La population locale est contrainte de participer à l’effort de guerre, voyant ses principales ressources mises à disposition des armées française et américaine. Pendant l’intégralité du conflit, les habitants des cantons de Revigny et de Vaubécourt ont vécu des heures difficiles, sous le signe de l’angoisse, des privations et des relations parfois difficiles avec l’autorité militaire. Après l’armistice, des hommages sont rendus à ces territoires pour les souffrances endurées pendant les hostilités, rendus par la Nation par l’intermédiaire des deux personnalités politiques meusiennes de l’époque, Raymond Poincaré et André Maginot. Les deux cantons honorent leurs habitants morts du conflit, relèvent leurs ruines, mais font disparaitre les traces, contribuant à l’oubli de ces combats et des événements survenus pendant la Grande Guerre dans les cantons de Revigny et de Vaubécourt. Ce n’est qu’à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale que cette histoire a partiellement remise en lumière