Thèse soutenue

Essais sur l’inclusion sociale des jeunes : trajectoires familiales et professionnelles

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Andreea Minea
Direction : Yann AlganPierre Cahuc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 03/04/2018
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département d'économie de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Paola Giuliano
Examinateurs / Examinatrices : Yann Algan, Pierre Cahuc, Roland Rathelot, Ghazala Azmat, François-Marie Fontaine
Rapporteurs / Rapporteuses : Paola Giuliano, Roland Rathelot

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le 1er chapitre examine le rôle de la culture d’origine sur la manière dont les jeunes hommes et femmes diffèrent dans leurs choix de retarder le départ du foyer parental. Je montre que dans les cultures caractérisées par des valeurs traditionnelles portant sur les rôles de genre, les jeunes hommes ont plus d’incitations que les jeunes femmes à rester chez leurs parents. Lorsque les femmes de ces cultures vont vivre dans une société plus libérale par rapport aux rôles de genre, elles quittent plus vite le foyer parental et cherchent à trouver un mari d’une culture différente de la leur. Dans le 2e chapitre, nous montrons, à partir d’un testing sur CV, que les jeunes peu qualifiés sont moins rappelés par les employeurs du secteur privé lorsqu’ils sont Maghrébins plutôt que Français. L’origine des candidats n’a pourtant pas d’effet sur le taux de rappel dans le secteur public, même si les recruteurs des deux secteurs ont des préférences discriminatoires similaires. Notre modèle montre que l'absence de discrimination à l’invitation pour un entretien dans le secteur public est compatible, dans ce contexte, avec une discrimination plus forte à l'embauche. Le 3e chapitre s’appuie aussi sur un testing sur CV pour étudier les effets de l’expérience professionnelle des jeunes décrocheurs du secondaire quatre ans après avoir quitté les études. À défaut de formation certifiante, le taux de rappel n’est pas plus élevé pour ceux ayant eu une expérience professionnelle, subventionnée ou non, dans le secteur marchand ou non-marchand par rapport à ceux restés au chômage. De plus, une formation certifiante améliore les taux de rappel uniquement lorsque le taux de chômage local est faible.