José Watanabe et Doris Moromisato : deux écrivains nikkei-péruviens
Auteur / Autrice : | Barbara Mauthes |
Direction : | Gustavo Guerrero |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes hispanophones - Cergy |
Date : | Soutenance le 12/01/2018 |
Etablissement(s) : | Cergy-Pontoise |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise)) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lexiques, Textes, Discours, Dictionnaires : Centre Jean Pruvost (Cergy-Pontoise ; 2018-...) |
Jury : | Président / Présidente : Axel Gasquet |
Examinateurs / Examinatrices : Kayoko Iwauchi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ina María Salazar, Catherine Mayaux |
Mots clés
Résumé
Dans ce travail nous nous proposons d’étudier la poésie de deux écrivains nikkei-péruviens : José Watanabe et Doris Moromisato. Nous voulons observer comment elle témoigne d’un processus de construction identitaire. Avant d’aborder notre corpus, nous dressons un panorama historique et sociologique de la présence japonaise et nikkei en Amérique latine, et spécialement au Pérou, à travers notamment un examen des artefacts culturels destinés à rendre hommage à la communauté nikkei péruvienne qui s’est constituée au début du XXe siècle avec l’arrivée de main d’œuvre paysanne japonaise. Membres de cette communauté, fils et fille d’immigrés, Watanabe et Moromisato ont dû se définir comme péruviens d’origine japonaise, et l’ont fait pour une grande part en écrivant. Nous voulons montrer comment chacun exploite et intègre son héritage familial à son identité péruvienne. Nous traitons chaque auteur séparément dans le but de dégager plus clairement les points essentiels de leurs univers poétiques et de leur position face à leurs origines. Nous verrons ainsi que l’héritage culturel de Watanabe conditionne en parti sa posture de poète, et que sa vision du haïku japonais, tel que son père le lui a fait connaître enfant, révèle une conception particulière de son travail de poète. À l’inverse, les parents Okinawaïens peu instruits de Moromisato n’ont pu la mettre en contact avec la culture littéraire japonaise, et c’est une fois adulte qu’elle la rencontre telle qu’elle s’exporte. Issue d’un foyer renfermé sur les souvenirs d’un Okinawa rural, Moromisato envisage son identité multiple d’une façon différente que Watanabe, qui a grandi dans un foyer ouvert sur la culture autochtone.