L'Afrique imaginée : histoire intellectuelle, pan-africanisme, nation et unité africaine d'après « Présence Africaine » (1947-1966)
Auteur / Autrice : | Raissa Brescia dos Reis |
Direction : | Michel Cahen, Vanicléia Silva Santos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 05/11/2018 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 en cotutelle avec Universidade Federal de Minas Gerais |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....) |
Etablissement d'accueil : Universidade Federal de Minas Gerais | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michel Cahen, Vanicléia Silva Santos, Fernanda Murad Machado, Silvio Marcus de Souza Correa, Soizic Croguennec, Alexandre Almeida Marcussi |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fernanda Murad Machado, Silvio Marcus de Souza Correa |
Mots clés
Résumé
À l’heure de la (re)construction d’Afrique, Présence Africaine a occupé un lieu au-delà de la rencontre et du débat intellectuels. À partir de la fondation de la Société Africaine de Culture (SAC), en 1956, et l’adoption du langage des Relations Internationales, cette organisation a joué le rôle de promotrice de discours et de pratiques politiques. Ce travail s’inscrit à la perspective de l’Histoire Intellectuelle et des éditions, ainsi comme de l’Histoire Politique, et pense la singularité de la source périodique comme lieu privilégié pour analyser la formation des réseaux intellectuels autour desquels s’est configuré le groupe Africain francophone en France dans les années cinquante et soixante. C’est, alors, à partir des publications de Présence Africaine, ainsi comme de la correspondance produite par son travail de mobilisation et création culturelles, qu’on pense sa liaison et son intervention dans les courants de la pensée politique ouest-africaine au moment considéré. La question faite pour toute une génération d’intellectuels et politiciens était : quelles possibilités pour l’avenir d’Afrique ? Plus que des sujets isolés, ces hommes agissaient au nom d’une collectivité qu’ils fondaient directement ou indirectement. Par ailleurs, Présence Africaine encourageaient de nouveaux espaces d’activités des Africains et a pris sur elle la responsabilité d’une « revendication publique ». Pourtant, les termes de cette revendication, l’engagement national ou le choix fédératif, les notions pan-africanistes et les intérêts des nouveaux états indépendants, n’étaient pas toujours claire. À l’intérieur d’une telle scène, la revue Présence Africaine utilise de différents mécanismes et manipule son origine pan-africaniste, tout en créant des stratégies de transit et d’intervention qu’autorisent et renforcent son lieu au centre des politiques culturelles en Afrique d’Ouest à la fin des années 1950 et dans la décennie 1960.