Thèse soutenue

La métallurgie du fer sur la façade atlantique de la France et de la péninsule Ibérique, du second âge du Fer à la fin du premier siècle de notre ère
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Auteur / Autrice : Romain Valette
Direction : Francis Tassaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Archéologiques
Date : Soutenance le 12/11/2018
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur les archéomatériaux (France)
Jury : Président / Présidente : Nadine Dieudonné-Glad
Examinateurs / Examinatrices : Francis Tassaux, Pierre-Yves Milcent, Ian Armit, Alexis Gorgues, Jean-Marc Fabre
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadine Dieudonné-Glad, Pierre-Yves Milcent

Résumé

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Les objectifs de ce travail sont doubles. Le premier est la caractérisation de l’organisation technique, économique et sociale de la métallurgie du fer au sein d’un vaste ensemble géographique. Le second est de vérifier l’existence de permanences ou de ruptures chronologiques et géographiques dans ce système. Une chronologie large (450 a.C. – 100 p.C.) incluant la conquête romaine des territoires concernés permet de vérifier si les changements politiques influent sur les productions comme celle du fer. Dans un premier temps, l’étude des structures de production, ainsi que des outils et des déchets de travail du fer, fournit des éléments permettant de restituer les procédés techniques employés par les métallurgistes. Il a ainsi été possible de démontrer que certains forgerons étaient spécialisés dans la fabrication d’un panel réduit d’objets, tandis que d’autres avaient une activité beaucoup plus large. Dans un second temps, un travail sur l’organisation des espaces de production a permis de démontrer l’existence de plusieurs types d’arrangements des structures au sein des ateliers. Ces éléments, ajoutés à ceux sur les techniques de fabrication, conduisent à déterminer l’existence de lignées techniques : des personnes utilisant des structures similaires pour effectuer des productions similaires. Enfin, la réinsertion de ces données dans leur contexte social, en particulier en associant chaque production au statut du site sur laquelle elle est effectuée, démontre de fortes variations régionales et chronologiques de l’organisation du processus métallurgique sur la façade atlantique. Au début du second âge du Fer, la métallurgie est peu répandue. Elle ne produit que peu de déchets et s’effectue en contexte rural. Les quantités de métal les plus importantes sont travaillées au sein des domaines des élites. La fin de la Protohistoire est marquée par une augmentation de la quantité de fer produit et par la spécialisation toujours plus marquée des activités, démontrant une forte séparation des diverses phases de travail. De plus, la proportion de travaux de forge au sein des agglomérations augmente. Autour du changement d’ère, la quantité de fer produit croît encore, de même que le nombre d’espaces de travail spécialisés. Cela atteste de la prolongation des tendances amorcées des périodes antérieures.