Thèse soutenue

Mécanismes de motilité et guidage sous flux des leucocytes humains

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Auteur / Autrice : Paulin Nègre
Direction : Jean-Louis Mège
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie. Immunologie
Date : Soutenance le 18/12/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Adhésion et Inflammmation (LAI) (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Charlotte Rivière
Examinateurs / Examinatrices : Charlotte Rivière, Sylvain Gabriele, Olivier Theodoly
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvain Gabriele

Résumé

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La capacité des leucocytes à se déplacer dans tout l’organisme est indispensable pour une réponse immunitaire rapide et efficace. Leur migration, dite amiboïde, est caractérisée par une vitesse importante (10-20 μm/min) et une grande adaptabilité face aux divers environnements qu’ils rencontrent, qu’ils soient bidimensionnels comme la paroi luminale endothéliale ou tridimensionnels (3D) comme les tissus. Telle qu'actuellement décrite, la migration amiboïde requiert de l’adhésion ou de la friction avec un support solide. Nous avons ici montré que les lymphocytes T effecteurs sont capables de nager sans interaction avec un support solide. Le mécanisme de propulsion est basé sur le flux rétrograde d’actine qui entraine une brosse protéique de molécules transmembranaires liées au cytosquelette entrant en interaction avec le medium. Par ailleurs, lors de leur migration sur la surface luminale des parois endothéliales, les leucocytes sont soumis à un flux important et s’orientent par rapport au flux via des mécanismes mal déterminés. Nous avons montré que l’orientation des lymphocytes et des neutrophiles respectivement dans le sens ou à contresens d’un flux peut s’expliquer sans détection moléculaire du stress hydrodynamique. Le lamellipode pour les neutrophiles et l’uropode pour les lymphocytes est non-adhérent et s’oriente dans le flux comme une girouette dans le vent. La polarisation avant-arrière réaligne l’ensemble de la cellule dans le même sens que l’extrémité orientée par le flux. Le mécanotactisme des leucocytes sous flux repose ainsi sur des mécanismes passifs, c’est-à-dire sans mécanotransduction.