Pluralisme et stabilité des organisations : modéliser la dynamique d'organisations démocratiques où plusieurs dimensions sont discutées : le cas des AMAP de Provence
Auteur / Autrice : | Victorien Barbet |
Direction : | Juliette Rouchier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 13/12/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Aix-Marseille School of Economics |
Jury : | Président / Présidente : Martin O'Connor |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Lamine, Paola Tubaro, Albert Ogien, Renaud Bourlès | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Amblard |
Résumé
La présente thèse s'intéresse à l'évolution d'organisations à caractère démocratique ou ouvert, au travers de leur stabilité ainsi que d'autres caractéristiques comme leur capacité à fédérer, à satisfaire leurs membres ou pérenniser des situations de partage de risque entre agents hétérogènes. Les modèles proposés sont des modèles agents qui s'appuient sur une étude menée depuis 2004 par Juliette Rouchier sur les circuits courts agroalimentaires et particulièrement sur les Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne (AMAP) et leur structuration en réseaux d'AMAP à différentes échelles géographiques. La thèse suggère l'existence d'une tension entre la stabilité et la représentativité dans ce type d'organisations démocratiques et discute, dans plusieurs cas de figure, l'impact de différents facteurs sur cette tension comme le nombre de sujets discutés dans l'organisation, l'état d'esprit des membres, l'existence d'une communication structurée au sein de l'organisation, ou encore la répartition géographique des membres. Dans un second temps la thèse s'intéresse à des groupes de partage de risque entre agents hétérogènes, comme c'est le cas dans les AMAP entre producteurs et consommateurs. Elle suggère que l'apprentissage par les agents de leurs risques, c'est à dire de leurs préférences vis-à-vis des caractéristiques de leur organisation au cours du temps, pérennise un partage de risque complet entre des agents hétérogènes. De plus cet effet semble renforcé par l'introduction de préférences pour autrui, comme l'altruisme ou l'aversion aux inégalités.