Auteur / Autrice : | Charlotte Richard |
Direction : | Marie-Claude Hubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 18/12/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Louette |
Examinateurs / Examinatrices : Anna McMullan, Michel Bertrand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Jouanny |
Mots clés
Résumé
À partir de La Dernière Bande, la scène beckettienne est envahie d’êtres solitaires qui tentent de se raconter et de se prendre comme objets de leurs discours, afin de meubler le vide angoissant dans lequel ils se trouvent. S’orientant vers la représentation de l’intériorité, le second théâtre est ainsi marqué par le développement de la narration au cœur du spectacle dramatique. Parfois surnommées « dramaticules » par Beckett lui-même, les courtes pièces qui le constituent reposent sur des scénographies saisissantes, faites d’ombres, de corps démembrés ou de voix désincarnées. Écrites aussi bien pour la scène, la radio ou la télévision, ces œuvres mêlent les modes narratif et dramatique et brouillent les frontières entre les genres. Elles témoignent de l’influence de l’écriture romanesque de Beckett sur son œuvre dramatique. À travers elles, Beckett met en scène la narration et contribue à renouveler le langage dramatique. Il porte au théâtre la quête qu’il mène en parallèle dans son œuvre romanesque, dans une tentative pour forger un véritable théâtre de l’innommable.