Contributions empiriques à l'étude des discriminations sur le marché du travail
Auteur / Autrice : | François Reynaud |
Direction : | Bruno Decreuse, Marc Sangnier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 18/09/2018 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Aix-Marseille School of Economics |
Jury : | Président / Présidente : Franck Malherbet |
Examinateurs / Examinatrices : Catarina Goulão | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nicolas Jacquemet, Pascale Petit |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse est composée de trois articles qui posent chacun une question sur les discriminations. Le premier article interroge si les habitants de la Seine-Saint-Denis sont statistiquement discriminés sur une violence supposée ; où la pratique d’un sport de combat serait un signal de violence. Le second article regarde si les accents marseillais sont discriminés sur le marché du travail. Le dernier article se demande si les employeurs pourraient utiliser le patronyme et l’adresse des candidats à l’embauche pour faire des corrélations sur leur accent et, s’ils infèrent qu’ils ont l’accent des grands ensembles, de les discriminer sur ce point. La méthode du « testing » est utilisée pour répondre à ces trois questions. Les deux premiers testings amènent à répondre par la négative aux deux premières questions. Concernant la troisième question, même si l’on ne peut pas y répondre, le troisième testing prouve que l’accent des grands ensembles est discriminé. De plus, il démontre que la discrimination sur le patronyme peut mettre dans l’ombre celle sur l’adresse. De façon générale, ce travail permet de mettre en évidence que les employeurs ne prennent pas en compte le sport dans leur pratique d’embauche et que lors de l’élaboration du design d’un testing on doit distinguer les signaux forts des signaux faibles. Il montre aussi que les testings peuvent être utilisés jusqu’au moment où les employeurs contactent les candidats par téléphone et qu’ils engagent des stéréotypes différents selon l’accent qu’ils entendent. Enfin, il propose aux décideurs publics de chercher à d’abord diminuer la discrimination basée sur le patronyme s’ils veulent diminuer la discrimination totale.