Thèse soutenue

L'opposition de voisement des occlusives orales du français par des locuteurs taïwanais
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Auteur / Autrice : Simon Landron
Direction : Jacqueline VaissièreJoël Bellassen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Phonétique
Date : Soutenance le 24/01/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Laboratoire de phonétique et phonologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Francine Cicurel
Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Vaissière, Joël Bellassen, Francine Cicurel, Céline Chang, Willy Serniclaes, Margaret Bento
Rapporteurs / Rapporteuses : Céline Chang, Willy Serniclaes

Résumé

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Cette thèse traite de l’acquisition des occlusives sourdes /p t k/ et sonores /b d g/ du français par 11 locutrices taïwanaises de niveau intermédiaire à avancé. La situation de Taïwan est qualifiée de diglossique, les locuteurs parlent généralement deux langues dont les principales sont le chinois mandarin et le taïwanais. Le chinois mandarin possède les occlusives /p t k ph th kh/ tandis que le taïwanais possède les occlusives /b g p t k ph th kh/. L’analyse acoustique des logatomes CVCVCVC où C=/b d g p t k/ et V=/a i u/ révèle une grande hétérogénéité entre les locutrices : les indices des natifs du français pour opposer entre sourdes et sonores sont parfois utilisés par les non-natifs, parfois non. On note l’influence du chinois mandarin. Un test de perception révèle une moins bonne discrimination des paires de consonnes /b p/, /d t/ et /g k/ en syllabe CV si V=/a/, comparé à /i u/. Ces résultats suggèrent une tendance générale chez ces auditrices à mieux discriminer les occlusives du français lorsque le VOT des sourdes est plus long et à ne pas tenir compte du VOT négatif des voisées. En perception, les indices pour discriminer les occlusives aspirées et non-aspirées du chinois mandarin semblent ainsi également être utilisés en français. Nous n’avons pas relevé de signe d’une influence du taïwanais, où l’opposition de voisement existe cependant.