Personnages artificiels anthropomorphes et technologiques à la scène
Auteur / Autrice : | Aurélie Gallois |
Direction : | Guy Freixe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle |
Date : | Soutenance le 06/10/2017 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Laboratoire : Edition, Langages, Littératures, Informatique, Arts, Didactiques, Discours (ELLIADD) (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Amos Fergombé |
Examinateurs / Examinatrices : Guy Freixe, Amos Fergombé, Jean-François Dusigne, Christian Denisart, Christine Douxami, Stéphanie Jasmin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Amos Fergombé, Jean-François Dusigne |
Mots clés
Résumé
De grands metteurs en scène, précurseurs d’un nouveau théâtre, tels que Maurice Maeterlinck ou Edward Gordon Craig, souhaitaient représenter la vie en ne se contentant plus de la présence corporelle de l’acteur mais en incorporant des éléments conventionnels à la scène. Ils refusaient la simple imitation du réel au profit d'un théâtre artificiel et symbolique, avec pour problématiques les questions de la représentation de la figure humaine et de l’illusion du vivant. Cette volonté de s’émanciper du corps de l’acteur tel qu’il est dans l’usage privé, dans le quotidien, par l’utilisation de masques, de marionnettes ou encore des techniques de leur temps, comme des jeux de lumières ou des effets d’optiques, annonçait déjà l’apparition des nouveaux médias sur le plateau. C’est dans cette filiation que sont apparus sur scène, dans les années 1990, de nombreux personnages inorganiques créées grâce à des projections vidéo sur supports bi ou tridimensionnels, des hologrammes, et par la présence de robots humanoïdes et androïdes. On retrouve cette volonté de remplacer les corps des acteurs par des personnages artificiels utilisant les technologies de notre temps avec les personnages vidéo de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, les hologrammes de Michel Lemieux et Victor Pilon ou encore les robots d’Oriza Hirata. Ces personnages atypiques, qu’ils possèdent ou non une matérialité sur scène, qu’ils soient physiques ou virtuels, possèdent différents niveaux de présences suivant leur intégration au plateau et la dramaturgie, leur autonomie et leurs interactions avec leur environnement ou les corps réels qui leur donnent la réplique et avec lesquels ils partagent la scène. Comme nous allons le découvrir, ces nouvelles pratiques et esthétiques théâtrales visant à utiliser des Personnages Artificiels Anthropomorphes et Technologiques (PAAT) questionnent l’impact de notre époque en pleine révolution numérique et robotique sur nos corporéités et notre humanité, ce qui soulève un certain nombre d'enjeux...