Thèse soutenue

La quête spirituelle dans l’œuvre romanesque de François Cheng
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Auteur / Autrice : Antoine Decossas
Direction : Christine DupouyYinde Zhang
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres Modernes
Date : Soutenance le 30/01/2017
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Interactions culturelles et discursives (Tours)
Jury : Président / Présidente : Baldine Saint Girons
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Jacques Tatin-Gourier
Rapporteurs / Rapporteuses : Baldine Saint Girons, Yvan Daniel

Résumé

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L’œuvre chengienne est traversée de bout en bout par des interrogations existentielles qui découlent des trois formes élémentaires du désir que François Cheng distingue en l’homme : « désir de réalisation, désir de dépassement, désir de transcendance. » (Cinq méditations sur la mort, p. 56). Ces interrogations, qui se retrouvent sans surprise dans son oeuvre romanesque, conduisent ses personnages à entreprendre une véritable quête spirituelle, terme que nous entendons à la fois comme quête de l’esprit et comme élancement de l’âme vers la surnature. Nous tâchons dans notre étude d’en dégager les tenants et les aboutissants, en montrant comment l’auteur parvient à relier de manière cohérente des spiritualités a priori différentes et sans oublier que les héros chengiens sont tous ancrés dans la culture chinoise qui n’a pas établi de distinction radicale entre transcendance et immanence, horizontalité et verticalité. Parce qu’il est fondamentalement en quête de sens, le héros est irrésistiblement poussé à entreprendre un cheminement (à la fois physique et intérieur), qui lui permet de se réconcilier à la fois avec lui-même et avec le monde, tout en faisant l’expérience d’une certaine Transcendance. Cette quête a pour corollaire une quête du féminin qui lui est indissociable, car la Femme, telle que la conçoit Cheng, est par excellence celle qui mène l’homme vers la spiritualité. C’est pourquoi l’éros chengien est un éros mystique, naturellement porté à se muer en Agapè. En somme, ce sont les trois ordres pascaliens qui se trouvent unifiés au terme de cette aventure, le troisième ordre ne supprimant pas les deux autres, mais leur permettant au contraire de se réaliser pleinement. C’est-à-dire que l’œuvre romanesque de François Cheng, de même que son œuvre poétique, n’est au fond qu’une célébration de la reliance