Le laboratoire narratif des années 1910 en France et en Italie
Auteur / Autrice : | Gabriella Quadrato |
Direction : | Guy Ducrey, Francesco Fiorentino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 15/09/2017 |
Etablissement(s) : | Strasbourg en cotutelle avec Università degli Studi di Bari Aldo Moro (Bari, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Configurations littéraires (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Rachel Hermetet |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Rachel Hermetet, Pierluigi Pellini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les années 1910 ont été lues tour à tour comme celles des avant-gardes, de la « crise du roman », de la « crise des intellectuels », de la « Belle Époque », de la « conscience malheureuse ». La notion de « laboratoire » semble bien faite pour contenir cette multiplicité. Qu’il s’agisse d’une crise ou d’un foisonnement de nouvelles beautés, le trait commun de ces différentes interprétations de la période semble être la réinvention de l’appréhension du mouvement. De quelle manière les œuvres emploient-elles l’aventure comme moyen de refondation de la péripétie romanesque ? Quels sont les types de mouvements narrés et comment dialoguent-ils avec ceux des narrations de la fin-de-siècle ? À la veille du premier conflit mondial, les champs littéraires français et italien sont proches. La plume d’Aldo Palazzeschi en a donné peut être la meilleure illustration, lorsqu’il considère qu’en 1914 « L’Italie déménage à Paris ». Quel est l’apport spécifique de chacun de ces univers littéraires à la réinvention de l’aventure dans le roman ? De quelle manière l’analyse des échanges entre les deux pays contribue-t-elle à éclairer les poétiques romanesques du mouvement et à dessiner leurs formes ? Peut-on parler d’un axe franco-italien de renouvellement narratif ? À travers le rapprochement d’œuvres habituellement dissociées ou même oubliées, notre étude se propose de forger des notions pouvant mettre en lumière les spécificités de cette saison du roman, qui ne peut être lue comme un « paléomodernisme » ou comme un simple prolongement du XIXe siècle.