Thèse soutenue

Synthèse de polyesters fluorés pour la formulation de nanocapsules comme agents de contraste ultrasonores

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Auteur / Autrice : Sophie Houvenagel
Direction : Nicolas TsapisLaurence Moine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacotechnie et biopharmacie
Date : Soutenance le 07/11/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Galien Paris-Saclay (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 1998-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Elias Fattal
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Tsapis, Laurence Moine, Elias Fattal, Bruno Ameduri, Catherine Amiel, Olivier Sandre, Olivier Couture
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Ameduri, Catherine Amiel

Mots clés

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Résumé

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Nous avons synthétisé des polymères possédant des terminaisons fluorées afin de formuler des nanocapsules comme agents de contraste ultrasonores (ACUs) pour l’imagerie des tumeurs. Ces nanocapsules sont composées d’un cœur de bromure de perfluorooctyle (PFOB), un liquide perfluoré biocompatible et échogène, et d’une coque polymère possédant trois blocs d’affinités différentes. Le bloc hydrophile de polyéthylène glycol (PEG) présent en surface des nanocapsules permet de prolonger leur temps de circulation dans le compartiment sanguin et de favoriser leur accumulation dans les tumeurs par l’effet de perméabilité et de rétention accrue. Le bloc hydrophobe de polylactide (PLA) permet de générer une coque dégradable plus stable que les membranes de lipides ou de tensioactifs qui composent les ACUs utilisés en clinique. Finalement, la terminaison fluorée permet de favoriser l’ancrage du polymère autour de la goutte de liquide perfluoré et d’augmenter l’échogénicité des nanocapsules. Deux stratégies différentes ont été développées pour introduire ce bloc fluoré. La première consistait à synthétiser un PLA terminé par un chaînon fluoré linéaire court (C3F7 à C13F27) et à le mélanger à un polymère dibloc PLA-PEG pour formuler les nanocapsules. Nous avons montré que l’efficacité d’encapsulation du PFOB augmente avec la longueur de chaîne fluorée jusqu’à C8F17. La deuxième stratégie consistait à synthétiser directement un polymère tribloc composé des trois parties PEG, PLA et fluorée sur la même chaîne, la partie fluorée étant constituée de 4 à 15 chaînons C8F17 pendants (structure en peigne). Des mesures de tension interfaciale ont montré que ces polymères triblocs s’adsorbent à l’interface PFOB/solvant organique et encapsulent le PFOB plus efficacement que le PLA-PEG non fluoré. La morphologie des capsules est fortement influencée par le nombre de chaînons fluorés présents dans le polymère et par la quantité de polymère utilisée lors de la formulation. Une masse élevée du polymère contenant 15 chaînons fluorés favorisera ainsi la formation de nanocapsules possédant plusieurs cœurs de PFOB. La diminution de la quantité de polymère fluoré a finalement permis de produire des capsules avec un seul cœur, une coque fine, et de forme légèrement ellipsoïdale. Ces capsules diffusent les ultrasons plus efficacement que les capsules de PLA-PEG non fluoré. Alors que la présence de chaînes de PEG atténue considérablement la réponse acoustique des capsules, l’addition des chaînons fluorés permet de contrebalancer cet effet. Cette amélioration provient de plusieurs paramètres : l’augmentation de la quantité de PFOB encapsulé, l’augmentation de la densité de la capsule, et la diminution de l’épaisseur de la coque des capsules. Par ailleurs, les polymères fluorés et leurs produits de dégradation n’induisent pas de cytotoxicité in vitro comparé à leurs analogues non fluorés. Ces nanocapsules apparaissent donc comme des agents de contraste prometteurs pour permettre de mieux visualiser les tumeurs par échographie.