Les fabriques du taoïsme en Occident : quatre siècles de représentation et de réception du taoïsme en France et en Europe
Auteur / Autrice : | Marc Lebranchu |
Direction : | Vincent Goossaert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des religions et anthropologie religieuse |
Date : | Soutenance le 21/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Brach |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Goossaert, Jean-Pierre Brach, David A. Palmer, Nathalie Luca, Catherine Despeux | |
Rapporteur / Rapporteuse : David A. Palmer, Lionel Obadia |
Mots clés
Résumé
De toutes les grandes traditions religieuses le taoïsme est la moins connue. L’objectif de cette recherche est de dresser un panorama de ses représentations et de sa réception en Occident, plus particulièrement en France et en Europe, et d’en identifier les étapes et les modalités, les vecteurs et les publics à un moment charnière où il se diffuse en Occident et où son image de négative devient positive. Ce travail emprunte les voies de l’histoire, notamment missionnaire, de l’orientalisme et de la sinologie, et interroge le rôle joué par les différents acteurs et contextes de réception dans la fabrique de ses représentations qui essentialisent une tradition religieuse chinoise complexe et évolutive. Dans une approche plus socio-anthropologique, il analyse ses modes contemporains de diffusion et d’appropriation par le biais des différentes pratiques d’origine chinoise qui répondent à un souci de soi contemporain tourné vers la réalisation individuelle intramondaine. Empruntant une approche comparatiste qui fait appel à la réception des autres traditions asiatiques en Occident, et du taoïsme aux Etats-Unis, il tente de dégager les traits spécifiques de la fabrique d’un taoïsme occidental en régime de postmodernité. Fabrique qui s’inscrit à la fois dans le mouvement d’internationalisation et de globalisation du religieux et dans les dynamiques du puritanisme libéral anglo-saxon et du New Age qui font converger impératif de bien-être et de réalisation de soi, quête spirituelle individuelle et questionnement de la pensée européenne.