Thèse soutenue

Détection des virus entériques dans les matrices alimentaires

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Auteur / Autrice : Catherine Collette
Direction : Sylvie Perelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 04/10/2017
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sécurité des aliments de Maisons-Alfort et de Boulogne-sur-Mer
Jury : Président / Présidente : Henri-Jean Boulouis
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Perelle, Soizick Le Guyader, Anne-Marie Roque Afonso, Alexis de Rougemont, Laurent Moulin, Sylviane Dragacci
Rapporteurs / Rapporteuses : Soizick Le Guyader, Anne-Marie Roque Afonso

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Les principaux virus entériques à l’origine de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) sont les norovirus (NoV) et les virus d’hépatites (VHA et VHE) responsables respectivement de gastro-entérites et d’hépatites. Ces virus entériques sont transmis principalement par la voie féco-orale directe ou par ingestion d‘eaux ou d’aliments consommés crus ou peu cuits tels que les mollusques et les végétaux. La norme CEN/ISO 15216 propose des méthodes d’extraction et de détection par RT-qPCR pour les NoV et le VHA dans les végétaux, l'eau et les mollusques bivalves. Mais en cas de TIAC, divers aliments peuvent être suspectés et ces dernières années le VHE dont le potentiel zoonotique a été démontré est devenu un virus d’intérêt en hygiène alimentaire. Les travaux de thèse ont pour objectif le développement de méthodes de diagnostic viral dans le domaine alimentaire.Ces travaux ont permis de développer des méthodes pour la détection des NoV dans les produits laitiers et pour l’extraction du VHA à partir de tomates semi-séchées, aliments incriminés dans des épidémies d’hépatite A en Europe. De plus, le développement d’une méthode d’extraction et de détection du VHE par RT-PCR quantitative a permis d’estimer la prévalence du VHE dans les figatelli et les saucisses sèches de foie à environ 30%, confortant ainsi la possibilité d’une transmission du VHE à l’homme via ces aliments.Dans la norme CEN/ISO, la validation du diagnostic viral repose en partie sur l’ajout d’un virus contrôle de processus afin de mesurer l’efficacité de l’extraction virale. Des travaux ont montré que le choix du virus contrôle de processus était fonction de la matrice alimentaire analysée et du virus recherché.Dans le but de rechercher simultanément les NoV de génogroupe I et II et le virus contrôle de processus, une RT-qPCR multiplex a été développée pour les eaux de consommation et a montré une sensibilité similaire à la RT-qPCR en simplex. Récemment, la digital PCR (RT-dPCR) a été décrite comme une nouvelle approche de quantification absolue des génomes qui ne nécessite pas l’utilisation de gamme standard. L’évaluation des performances de quantification des génomes du VHE par RT-dPCR en microfluidique dans des matrices à base de foie naturellement contaminées a montré que la RT-dPCR permettait la quantification du VHE avec une sensibilité similaire par rapport à la RT-qPCR.En conclusion, ces travaux ont permis de contribuer à l’amélioration du diagnostic viral dans le domaine alimentaire