Le nouveau théâtre espagnol : la résistance politique, culturelle et esthétique d’un mouvement néo-avant-gardiste (1967-1978)
Auteur / Autrice : | Anne Laure Feuillastre |
Direction : | Zoraida Carandell |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations romanes : Espagnol |
Date : | Soutenance le 04/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Études romanes (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Reck |
Examinateurs / Examinatrices : Zoraida Carandell, Isabelle Reck, Evelyne Ricci, Graça Dos Santos, César Oliva, Severiano Rojo Hernández | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Reck, Evelyne Ricci |
Mots clés
Résumé
Cette thèse souhaite reconstituer l’histoire du Nouveau Théâtre Espagnol, courant marginalisé de la scène en son temps, dans une double optique : celle de la diffusion —dans ses multiples aspects— et celle de la caractérisation éthique et esthétique. Incluant aussi les pièces censurées et inédites, l’étude propose de faire revivre un mouvement dramatique et scénique novateur qui s’est développé en Espagne pendant le franquisme tardif et le début de la Transition (1967-1978), artistiquement expérimental, culturellement anticonformiste, esthétiquement anti-conventionnel et politiquement antifranquiste. La recherche de nouvelles propositions et de solutions scéniques a provoqué l’apparition d’une néo-avant-garde à la fin de la dictature ; ces productions étaient impossibles à contenir dans les limites structurelles du théâtre commercial (œuvres classiques, comédies d’évasion), ni même dans celles des propositions du Réalisme contemporain. La transformation voulue de la scène dramatique passait par une prise de conscience progressive de groupe —marginalisé de diverses manières— ainsi que par la création de nouvelles formes non aristotéliciennes (parfois inspirées de l’avant-garde scénique européenne et américaine) et de nouveaux modes d’expressions fondés sur la création langagière, la provocation verbale, l’allégorie et le symbole. Ce travail propose une réflexion sur la dénomination et le concept même du Nouveau Théâtre Espagnol, sur son contexte socio-culturel et politique —décisifs pour son essor et son développement— et veut offrir une approche d’analyse stylistique afin de préciser les caractères définitoires du mouvement.