Thèse soutenue

Les réceptions européennes de Caspar David Friedrich (1774-1840) avant la Centennale de Berlin (1906)
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Auteur / Autrice : Elisabeth Vroemen
Direction : Ségolène Le Men
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 09/01/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Pierre Wat
Examinateurs / Examinatrices : Ségolène Le Men, Pierre Wat, Claire Barbillon, Michael F. Zimmermann, Béatrice Joyeux-Prunel
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Wat, Claire Barbillon

Résumé

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C. D. Friedrich est le plus souvent présenté, dans l’historiographie traditionnelle, comme un peintre oublié durant les décennies qui ont suivi sa mort à Dresde, en 1840. Peu connu en dehors de son Allemagne natale, il n’aurait été redécouvert que grâce à cette grande rétrospective de l’art allemand que fut la Berliner Jahrhundert Ausstellung de 1906. La première biographie du XXe siècle que lui consacre l’historien norvégien Andreas Aubert, Dieu, liberté, patrie (Gott, Freiheit, Vaterland, 1915) attire l’attention sur l’orientation politique et patriotique de certaines de ses peintures. Cette thèse propose de reconsidérer divers aspects de la réception de l’œuvre du peintre, en la plaçant, non plus dans le seul contexte allemand mais dans celui, européen, du XIXe siècle. Si Friedrich a été longtemps méconnu des historiens d’art, il devint, de par sa culture poméranienne germano-scandinave, une référence aux yeux d’artistes scandinaves, qui entrèrent personnellement en contact avec lui ou par l’intermédiaire de son voisin d’atelier, le peintre norvégien J C. C. Dahl. Sujet d’intenses débats, non exempts de considérations politiques, la peinture de paysage est également devenue un enjeu patriotique en Allemagne et dans les pays scandinaves. L’objectif est de préciser la place de l’esthétique de Friedrich dans l’instauration de traditions picturales nordiques, au-delà des affinités et résonances pouvant unir les œuvres entre elles. Le suivi de cette trajectoire, passant par les pays nordiques et parvenant en France, permet également de relancer la question de la réception de Friedrich dans les milieux artistiques français, où il n’a pas exposé.