Thèse soutenue

Vivre dans le non-loti de Ouagadougou : processus de marchandages fonciers entre citadins, chefs traditionnels et autorités publiques

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Auteur / Autrice : Pougdwendé Léandre Guigma
Direction : Agnès Deboulet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études urbaines, aménagement et urbanisme
Date : Soutenance le 04/12/2017
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire sur l'architecture, la ville, l'urbanisme et l'environnement
Jury : Président / Présidente : Alphonse Yapi-Diahou
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Fabien Steck, Liliane Pierre
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Baron, Lionel Prigent

Résumé

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Cette recherche interroge les interférences entre les pratiques des citadins et les politiques publiques dans l’aménagement et la gestion urbaine des quartiers non-lotis de Ouagadougou. La thèse principale est que les citadins interagissent avec les pouvoirs publics par leurs actions urbaines respectives. Les citadins déclenchent et/ou marchandent leurs actions dans le non-loti, au gré des décisions et des opérations publiques antérieures, présentes et projetées. La démonstration s’est effectuée suivant trois entrées. Dans un premier temps, l'analyse a porté sur les relations entre les espaces produits par les pratiques des citadins et ceux revendiqués par des pouvoirs publics. Puis les investigations se sont focalisées sur les images de ville mobilisées par les acteurs urbains, pour légitimer et motiver leurs actions. Enfin, l’analyse des effets réciproques des « politiques institutionnelles » sur les « dynamiques locales » (F. Navez Bouchanine, 2012) a mis en évidence les « compétences des citadins » (I. Berry-Chikhaoui, A. Deboulet 2000). Les terrains de recherche ont été trois quartiers non-lotis de Ouagadougou (Bissighin, Watinoma/Noghin/Basnéré et Tengandogo), où un regard réflexif a été porté sur les effets des actions urbaines prévues dans le cadre du Programme participatif d'amélioration des bidonvilles de ONU Habitat. L'analyse de la constitution et de la transformation de ces trois quartiers non-lotis a révélé des stratégies communes d'appropriations et de marchandages fonciers par les citadins et les pouvoirs publics, avec l'intermédiation des chefs traditionnels ou « cheffocratie » (A. Ouédraogo, 2014) et des organisations de la société civile.