Marqueurs et mécanismes de la vulnérabilité à la dépression
Auteur / Autrice : | Damien Claverie |
Direction : | Frédéric Canini, Jean-Jacques Benoliel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 13/02/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Neurosciences Paris-Seine (2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Fossati |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Bernard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Chaouloff, Catherine Belzung |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La vulnérabilité à la dépression est un état pour lequel le risque d’évolution vers la dépression après un stress est accru. L'exposition de rats à 4 défaites sociales (DS) induit 42% d’animaux vulnérables (V) identifiés par un faible taux sérique de BDNF 1 mois post-DS. Ces derniers développent un phénotype dépressif après exposition à un second stress (stress chronique léger (CMS)). Une première étude a révélé l’existence d’une signature EEG identifiant les rats V et prédisant cet état avant exposition aux DS. Cette observation pose le problème de la diathèse sur laquelle se développe la vulnérabilité. Le remplacement du CMS par des injections d’acide kaïnique entraine chez les rats V, outre une épilepsie, un phénotype dépressif, suggèrant que l’induction pathologique ne dépend pas du stresseur. Les rats V présentent lors de la phase de vulnérabilité des altérations neuroanatomiques de l'hippocampe, conséquence d'un stress oxydant. Ainsi, une baisse du BDNF dans l’hippocampe, entraine un déficit de translocation vers le noyau de Nrf2, facteur de transcription activant l’expression d’enzymes antioxydantes, et in fine une diminution des défenses antioxydantes cellulaires. La correction de la translocation de Nrf2 ou du stress oxydant par un mimétique du BDNF, le composé 7,8-DHF ou un antioxydant, le Tempol, préviennent le phénotype dépressif sans modifier les taux de BDNF. Ces profils "haut BDNF" vs. "haut stress oxydant" sont retrouvés chez l'homme sain exposé à des contraintes militaires, donnant à la vulnérabilité à la dépression un cadre plus général.