Thèse soutenue

La traduction fictive : motifs d’un topos romanesque (1496-1617)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Louis Watier
Direction : Jean-Yves Masson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 09/12/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Françoise Lavocat
Examinateurs / Examinatrices : Yves Chevrel, Véronique Duché-Gavet, François Géal, Jean-René Ladmiral

Résumé

FR  |  
EN

Une traduction fictive (ou pseudo-traduction) est un texte qui, ayant été directement écrit dans une langue, se présente comme traduit d’une autre, réelle ou imaginaire. Peu étudié jusqu’à la fin du XXe siècle, le cas n’en est pas moins fréquent, illustré par un bon nombre de romans célèbres : Don Quichotte, les Lettres persanes, Le manuscrit trouvé à Saragosse, Le château d’Otrante, parmi d’autres. Pendant longtemps on a tenu pour négligeable la fiction de la traduction, la considérant comme un procédé inoffensif, un amusant artifice littéraire. Convention souvent assumée de manière explicite par les auteurs qui y recourent, le phénomène n’a encore été que peu envisagé dans sa dimension historique. C’est donc à retrouver les raisons de l’émergence d’un tel motif dans le genre romanesque et à décrire les moments de sa formalisation topique que l’on voudrait s’attacher. L’enquête, qui remonte aux premiers romans médiévaux pour aboutir à leur dernier retentissement dans l’œuvre de Cervantès, s’apparente ainsi à une généalogie, au sens rigoureux que lui donnait Nietzsche, puisqu’il s’agit de réinjecter l’histoire dans un lieu commun, de redynamiser ce que la tradition a figé en un canevas immédiatement reconnaissable.