Thèse soutenue

Transmission de deux valeurs esthétiques dans le Gwoka, genre musical guadeloupéen : le « santiman » et la « lokans »
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Pierre-Eugène Sitchet
Direction : Jean-Marc Chouvel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 27/06/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Christine Esclapez
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Chouvel, Mondher Ayari, Jean-Pierre Sainton

Résumé

FR  |  
EN

Né en Guadeloupe au XVIIe siècle avec l’esclavage transatlantique, le Gwoka se fit à l’origine musique de résistance à une acculturation forcée violente et occasion de préserver un héritage culturel. Accordant une large place à la voix, cette pratique musicale – qui s’appuie sur le triptyque tambour-chant-danse et dont le socle est la langue créole – a été transmise de génération en génération. Quelques familles ont su préserver ce genre musical. Parmi celles-ci, les Geoffroy – originaires de la région des Grands Fonds et spécialisés dans les chants de veillées et le bouladjèl. Cette recherche doctorale s’intéresse aux modalités de transmission du santiman et de la lokans, deux valeurs esthétiques propres à cette tradition orale. Nous examinons ces propriétés expressives en nous appuyant sur des observations ethnographiques et sur des enregistrements sonores réalisés in situ – ces derniers faisant l’objet d’analyses comparatives réalisées notamment à l’aide de sonogrammes. Nous avons choisi comme étude de cas la famille Geoffroy, autrement dit un processus de transmission en contexte endoculturel. Nous explorons en outre la question de la filiation entre Gwoka et musiques traditionnelles africaines. Sont également examinés les enjeux identitaires sous-jacents à cette tradition orale – terreau pour la communauté Gwoka d’une affirmation de son africanité et / ou de sa « guadeloupéanité ». Nous nous intéressons à cette esthétique sonore en tant que pratique d’appartenance associée à une mémoire collective.