Catastrophe et récit. La représentation littéraire et cinématographique du « terrorisme d’État » en Argentine, au Chili et au Mexique
Auteur / Autrice : | David Jurado |
Direction : | Nancy Berthier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes espagnoles |
Date : | Soutenance le 03/07/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibéro-américains contemporains (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Florence Olivier |
Examinateurs / Examinatrices : Nancy Berthier, Pietsie Feenstra, Marta Marín-Dòmine, Philippe Mesnard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pietsie Feenstra |
Résumé
Cette thèse articule le concept de « catastrophe » à l’esthétique du récit pour mettre en lumière des spécificités conceptuelles et narratives des récits littéraires et cinématographiques issus des périodes de violence de masse en Amérique latine. Elle a ainsi comme principal objet d’étude les narrations de la catastrophe. Pour ce faire, elle choisit comme étude de cas trois pays, l’Argentine, le Chili et le Mexique. À partir d’un corpus réduit de 12 œuvres, ce travail aborde, notamment, deux types de récits, le récit de la catastrophe et le récit catastrophiste, correspondant, chacun, à une période historique déterminée. Le premier se circonscrit aux périodes dites de « terrorisme d’État », donc à des moments d’extrême vulnérabilité citoyenne, et le second à celles dites « de transition », c’est-à-dire, à des moments où cette vulnérabilité est prise en charge par des gouvernements et des organismes de la société civile. Cette thèse a donc une double portée, à la fois d’analyse historique et d’analyse esthétique du récit. Elle s’applique notamment à préciser les rapports du concept de catastrophe avec le témoignage, les expériences de vulnérabilité propres aux périodes, la tentation du silence provoquée par ces états de vulnérabilité et le catastrophisme, autant de notions qui nourrissent et établissent les bases du rapport global entre récit et catastrophe. Elles permettent de proposer un outillage conceptuel facilitant la compréhension des narrations de la catastrophe et, par ce même biais, de proposer de nouvelles clefs de lecture des situations et des discours politiques propres à chaque période et à chaque pays étudié.