Le désenclavement maritime de l'Irak : perspectives de compétitivité et capacités concurrentielles
Auteur / Autrice : | Mohanad Hammad |
Direction : | Raymond Woessner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement, Urbanisme, Dynamique des espaces |
Date : | Soutenance le 24/04/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Espaces, nature et culture (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : César Ducruet |
Examinateurs / Examinatrices : Raymond Woessner, Valérie Lavaud-Letilleul, Antoine Beyer, Nora Mareï |
Mots clés
Résumé
Bassora se situe au fond du golfe Arabique. L’Irak ne possède qu’une modeste bande littorale sur le golfe Arabique, d’une longueur de 58 km, qui lui permet de donner sur le monde. Cette côte a une influence importante sur le commerce local comme sur le commerce extérieur de l’Irak étant donné qu’elle accueille les navires chargés de marchandises venant de divers pays, ainsi que l’exportation du pétrole. Cette situation a créé beaucoup d’opportunités comme elle a suscité des périls. Durant les deux dernières décennies, les ports irakiens ont connu une forte concurrence de la part des ports de pays voisins (Koweït, Jordanie, Syrie, Arabie Saoudite, Iran, Émirats Arabes Unis) qui ont fait des progrès et des développements remarquables, alors que, au contraire, la performance et l’efficacité des ports irakiens ont diminué au cours de la même période à cause des guerres des années 1980-2000 (avec la 1ère, la 2e et la 3e guerre du Golfe). Parmi les causes qui ont affaibli et causé un grand tort aux ports irakiens, il faut relever en particulier le blocus économique qui a été imposé à l’Irak durant 13 ans. Ce qui a incité le pays à utiliser les ports des pays voisins, tels que le port commercial d’Aqaba, pour importer et exporter des marchandises. Suite à l’ouverture économique de l’Irak après 2003, le pays a eu besoin de ports efficaces et efficients pour accueillir les navires avec des services attractifs et une bonne qualité de service. L’amélioration de leur compétitivité est alors devenue une nécessité. La thèse positionne la problématique irakienne dans le champ scientifique de la géographie des transports, dont elle utilise les concepts. Elle se place dans le champ général de l’émergence pour inscrire le cas particulier de l’Irak dans une réflexion qui vise à démontrer que, malgré un contexte encore dominé par des facteurs négatifs, la rationalité du monde des transports et de la logistique peut imposer un scénario de croissance sinon de développement durable. Par conséquent, cette étude vient révéler les possibilités des ports irakiens actuels. Elle s’intéresse aux problèmes et aux obstacles qu’ont connus les ports irakiens, ainsi qu’à l’analyse de leur compétitivité actuelle et à leurs perspectives d’avenir. De grands travaux sont nécessaires. L’organisation interne des ports doit également être revue. En construisant le port de Fao, qui est une étape essentielle pour l’amélioration de la compétitivité de l’Irak et en réponse aux exigences du commerce mondial, le pays relève la tête. Son but est d’entrer dans la compétition, non seulement en revoyant son schéma portuaire, mais également en développant des stratégies d’arrière-pays et de corridors multimodaux. Ainsi, avec Bassora-Fao, et en dépassant les seules logiques pétrolières, l’Irak peut retrouver une place dans le monde.