Thèse soutenue

Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778) : un sculpteur du roi au temps des Lumières

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Auteur / Autrice : Cécilie Champy-Vinas
Direction : Alain Mérot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 11/03/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marion Boudon-Machuel
Examinateurs / Examinatrices : Alain Mérot, Patrick Michel, Guilhem Scherf

Résumé

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Issu d’une dynastie de sculpteurs parisiens, formé sous la Régence, en plein triomphe du style « rocaille », Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778) construit sa renommée sur la faveur que lui accorde Louis XV. Des années 1730 aux années 1750 Lemoyne s’illustre dans le genre colossal. À moins de dix ans d’intervalle, en 1743 et 1754, le sculpteur inaugure à Bordeaux puis à Rennes deux monuments à la gloire de Louis XV, prouesse artistique et technologique jamais égalée jusqu’alors. À partir des années 1750, le sculpteur recentre sa production sur l’art du portrait, devenant, avant Houdon, le sculpteur des grands hommes. Célébré de son vivant, Lemoyne connut une destinée posthume tragique : la plupart de ses monuments religieux et royaux furent détruits sous la Révolution et le sculpteur tomba dans l’oubli, victime du mépris de la génération néoclassique. L’artiste est demeuré longtemps méconnu, éclipsé par la renommée de Bouchardon puis de Houdon. Cette étude se propose de reconsidérer l’une des figures majeures de la sculpture française du XVIIIe siècle, en mettant l’accent sur son héritage familial et esthétique, l’influence de son atelier et le rôle que la « sociabilité » des Lumières a joué dans la réussite de sa carrière et le succès de ses portraits.