Thèse soutenue

Le lexique de l’apparence chez Thomas Hobbes. Questions et développements terminologiques et conceptuels

FR  |  
EN  |  
IT
Auteur / Autrice : Francesca Giuliano
Direction : Vincent CarraudGiulia Belgioioso
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 28/01/2017
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Università del Salento
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Franco Giudice
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Carraud, Giulia Belgioioso, Martine Pécharman

Résumé

FR  |  
EN

La présente thèse a pour objet l’étude d’une partie du vocabulaire hobbesien, que nous définirons ici comme lexique de l’ "apparence". Par le terme d’apparence, que nous utilisons en tant que catégorie conceptuelle, nous nous référons à la problématique philosophique, typique des XVIe-XVIIe siècles, qui met en lumière une conscience nouvelle de la nature de la perception sensible. L’apparence montre, d’un côté, l’existence réelle et objective d’un monde en mesure de déterminer la sensibilité ; de l’autre, la conscience que nos représentations ne nous livrent pas un portrait fidèle du monde. La réflexion de Hobbes s’insère à l’intérieur de ce contexte: considérant la sensation comme le stade initial de la connaissance, dont dérive l’entière vie psychologique du sujet, le philosophe réduit nos représentations à des apparences qui n’ont aucune réalité en dehors de notre esprit. Cette conception détermine l’utilisation d’une terminologie particulière dont Hobbes se sert pour traiter le complexe thème de l’apparence des phénomènes. Notre travail se propose de reconstruire la réflexion hobbesienne sur une telle problématique en privilégiant une approche de type lexicographique, fondée sur la vérification des occurrences et concordances (publiées dans le vol. 2), mais aussi conceptuel, à travers les entrées répertoriées à cet effet. La méthodologie choisie est celle d’un examen des écrits de Hobbes mené dans un sens diachronique, en partant du principe qu’il s’agit là de la seule façon de vérifier la modulation des entrées dans leurs différents contextes (de la physiologie de la vision au rêve) tout en éclairant la pertinence par rapport à Hobbes du thème de phénoménisme.