Thèse soutenue

Histoire et sémiologie des représentations de l’unité du peuple chinois (1949-2009) et le traitement médiatique des conflits au Tibet (2008) et au Xinjiang (2009)

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Auteur / Autrice : Wei Wang
Direction : Frédéric Lambert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 18/12/2017
Etablissement(s) : Paris 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Lambert, Valérie Jeanne-Perrier, Chang Liu, Rémy Rieffel

Résumé

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Cette thèse en Histoire et sémiologie porte sur les représentations de l’unité du peuple chinois (1949-2009) et le traitement médiatique des conflits au Tibet (2008) et au Xinjiang (2009). Dans le cadre d'une approche sémiotique, l'analyse des images et des textes nous permet de considérer comment les discours d'information, les discours institutionnels et ceux des industries culturelles font la promotion de l'unité du peuple chinois. Ce travail se concentre sur les écritures portées par le gouvernement chinois soucieux de proposer le récit collectif d'une société harmonieuse, de maintenir une nation solidaire au moment de deux crises sociales entre les Hans et les ethnies minoritaires. L'année 2008 aurait dû, grâce aux Jeux Olympiques, être l'année favorisant le nation-branding d'une Chine victorieuse. Or, cinq mois avant l’ouverture des JO de Pékin, les événements de Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet, mettent sous tension le gouvernement chinois et soulignent une fracture profonde entre les Hans et les Tibétains. Un an après, des émeutes surviennent dans la Région autonome ouïghoure du Xinjiang. Pour traiter les récits médiatiques, nous comparons à la fois les différents points de vue portés par des journalistes chinois et français sur ces événements, nous observons aussi comment un certain nombre d’Ouïghours ont participé à un mouvement de réhabilitation des Xinjiangrens (habitants du Xinjiang) à la suite de la publication d’un livre Je viens du Xinjiang, ouvrage qui fait partie de notre corpus. Cette thèse observe donc comment les médias d'information, les séries télévisées, les écritures de l'histoire officielle promue par le gouvernement chinois, les productions des industries culturelles (cinéma, émissions de plateau, projets d'éditions imprimées...) finissent par former la légende collective de l'unité du peuple chinois.