Des savants aux chercheurs : les sciences physiques comme métier (France, 1945-1968)
Auteur / Autrice : | Pierre Verschueren |
Direction : | Christophe Charle, Nathalie Richard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 08/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1978-....) |
Laboratoire : Institut d'histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1978-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Anne Rasmussen |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Charle, Nathalie Richard, Gabriel Galvez-Behar, Robert Fox | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Soraya Boudia |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif de ce travail est d’analyser et d’expliquer, en adoptant un angle de socio-histoire des sciences combinant échelles et méthodes, la transition qui s’opère au sortir de la Seconde Guerre mondiale : les scientifiques, considérés et se considérant encore dans leur immense majorité comme des savants à la fin des années 1940, changent de métier et deviennent des chercheurs. Partant du déplacement majeur de la place de la science dans les représentations provoqué par Hiroshima, l’analyse porte, dans un premier temps, sur l’entrée, ou le retour, de la question scientifique dans l’arène politique, avec la prise de conscience par un certain nombre d’acteurs, en particulier physiciens et chimistes, que «la République a besoin de savants». Le deuxième temps de l’étude porte sur la vie des facultés et des laboratoires : le recul du modèle du savant s’y fait à un rythme plus difficile, peut-être plus inéluctable, ce que montrent le témoignage d’un officier de la Fondation Rockefeller, l’étude de la réglementation et de ses applications, mais aussi la prosopographie et la social network analysis. Un troisième temps se concentre, à l’échelle locale, sur la technologie sociale de formation des scientifiques, qui connait une forte recomposition et une indéniable internationalisation, cristallisant la transformation du métier de scientifique. Enfin, ce renouvellement du travail scientifique se traduit jusque dans les normes de la science, ce que montre l’étude fine de l’écologie doctorale destinée à certifier une formation à la recherche, au travers en particulier du corpus des rapports de thèses de doctorat.