Les sports, le scoutisme et les élites indochinoises : de l'entre-soi colonial à la libération nationale (1858-1945)
Auteur / Autrice : | Brice Fossard |
Direction : | Hugues Tertrais, Nicolas Bancel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine des relations internationales |
Date : | Soutenance le 01/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Université de Lausanne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'Histoire de l'Asie Contemporaine (Paris ; 2008-....) |
Laboratoire : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Singaravélou |
Examinateurs / Examinatrices : Hugues Tertrais, Nicolas Bancel, Thomas Riot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas David, Christian Vivier |
Mots clés
Résumé
Cette thèse analyse le processus de diffusion des sports modernes dans les cinq territoires qui ont formé l’Indochine entre 1858 et 1945. Cette thèse a pour objectif de comprendre pourquoi et comment les mouvements de jeunesse et les sports occidentaux se sont développés, dans une société très majoritairement rurale avec un niveau de vie très faible. L’enjeu historique est de comprendre comment ces divers mouvements ont contribué à former une fraction de la jeunesse indochinoise – par hypothèse majoritairement urbaine et lettrée en français – et d’envisager le rôle de ces mouvements et activités dans la formation d’un nationalisme vietnamien moderne. Il s’agit également, sur un second plan, d’analyser les processus de transferts et d’appropriations culturelles qui sont au cœur de ces nouvelles pratiques et de comprendre comment celles-ci transforment les cultures locales. Dans cette perspective, on s’interrogera sur ces transformations : celles-ci sont-elles gouvernées par le mimétisme ou la concurrence mimétique, l’hybridation ou s’agit-il d’un simple transfert ? Ces questions engagent ensuite à comprendre comment ces deux plans – plan politique de la construction du nationalisme vietnamien, plan culturel des transformations impliquées par les nouvelles pratiques – s’articulent et s’alimentent. Par ailleurs, la genèse des politiques sportives coloniales est abordée. Enfin la comparaison avec d’autres espaces colonisés, français, britanniques ou hollandais, permet d’illustrer la singularité de la configuration indochinoise.