Le feu et l'encre : la "désolation de Palatinat" : guerre et information politique dans l'Europe de Louis XIV : Angleterre - France - Provinces-Unies - Saint-Empire
Auteur / Autrice : | Emilie Dosquet |
Direction : | Hervé Drévillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 25/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1978-....) |
Jury : | Président / Présidente : Martin Wrede |
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Drévillon, Rainer Babel, David Parrott | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Virol, Charles-Edouard Levillain |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur la «désolation du Palatinat», et explore au travers de ce cas les interrelations qu’entretiennent la guerre et l’information politique dans l’Europe de la fin du XVIIe siècle. Elle s’inscrit dans le «tétraèdre médiatique de l’espace européen» formé alors par la France, le Saint-Empire, l’Angleterre et les Provinces-Unies. Elle montre pourquoi et comment des opérations françaises répondant à une logique stratégique, une chronologie et une géographie composites ont été érigées en une unité historique distincte et chargée de sens. Ce travail met ainsi en lumière le processus complexe de fabrication de cet événement appelé «désolation du Palatinat», et analyse pour cela à la fois les opérations militaires et le traitement informationnel dont elles ont fait l’objet. Dans un premier temps, l’étude de la réalité à la fois stratégique et opérationnelle révèle un ensemble d’opérations de destruction, qui se sont déployées sur près d’un an — de l’hiver 1688 à l’automne 1689 —, et répondaient à une même logique stratégique défensive, dont les principes et les pratiques ont évolué au fil des mois. Les caractéristiques de ces opérations ont participé de la manière dont elles ont été, dès qu’elles sont advenues, rapportées, représentées, comprises et interprétées. C’est dans ce cadre informationnel qu’elles ont acquis une unité chronologique, géographique et opérationnelle, dont elles étaient initialement dépourvues. Dans un second temps, l’étude croisée de la diffusion des informations relatives à ces opérations et de leur mise en forme textuelle et iconographique montre donc comment l’événement a pris forme au fil des mois et des productions imprimées.