Thèse soutenue

Les macroéconomistes et la stagflation : essais sur les transformations de la macroéconomie dans les années 1970
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Auteur / Autrice : Aurélien Goutsmedt
Direction : Gaël Giraud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 11/12/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Annie L. Cot
Examinateurs / Examinatrices : Gaël Giraud, Ariane Dupont-Kieffer, Béatrice Cherrier, James K. Galbraith
Rapporteurs / Rapporteuses : Pedro Garcia Duarte, Jacques Le Cacheux

Résumé

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Cette thèse prend pour objet les transformations de l’analyse macroéconomique aux États-Unis durant les années 1970 tout en questionnant la manière d’étudier et d’analyser ces transformations. Du point de vue de l’histoire des faits, la période semble marquer une rupture par rapport à la relative stabilité économique de l’après-guerre. Cette période d’instabilité économique, qu’on nomme stagflation, fait écho à l’instabilité de la théorie macroéconomique aux États-Unis. Le consensus de l’époque, considéré comme « keynésien », se retrouve attaqué par les économistes dits « monétaristes » et « nouveaux classiques ». Le dernier des groupes cités est celui des « révolutionnaires », celui dont on considère qu’il a changé radicalement la discipline. Le but de ma thèse est d’étudier l’influence des nouveaux classiques sur la macroéconomie dans les années 1970 en mobilisant un appareil historiographique qui met au cœur de l’étude le rôle joué par la stagflation, et de confronter les résultats de cette étude avec l’histoire « conventionnelle » de la macroéconomie. La thèse s’articule autour de quatre articles indépendants les uns des autres. Le premier chapitre propose une comparaison entre les méthodologies de Lucas et Sargent, et montre que le second tente de donner un caractère plus réaliste aux modèles de la Nouvelle Économie Classique, en utilisant les anticipations rationnelles pour décrire différents phénomènes économiques. Le second chapitre prend pour objet la confrontation entre Lucas et Sargent d’un côté, et les défenseurs des modèles macroéconométriques structurels de l’autre. Le chapitre 3 étudie l’évolution des travaux de Robert Gordon sur l’inflation dans les années 1970 et documente la manière dont celui-ci adopte petit à petit l’hypothèse de taux de chômage naturel. Le chapitre 4 enfin s’intéresse aux débats empiriques au début des années 1980, autour de la crise de Lucas.