Supplémentation alimentaire et développement cognitif de l'enfant de 2 ans au Togo
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette recherche explore la relation entre la supplémentation alimentaire et le développement cognitif des enfants de 2 ans au TOGO, à Lomé. Après une revue de la littérature en psychologie de la nutrition, l’étude présente trois contributions empiriques. La première étude définit le contexte de la recherche en interrogeant les théories naïves de 75 mères de Lomé sur le « bien manger » pour l’enfant. L’enquête indique que pour la majorité des mères, bien manger signifie s'alimenter en quantité suffisante plusieurs fois par jour. La réponse est d’autant plus fréquente que le niveau d’instruction des mères est faible. Le critère de la qualité des aliments est énoncé dans les groupes plus instruits. La qualité des aliments et l’équilibre des repas sont cités beaucoup moins que la quantité. La connaissance par les mères des compléments alimentaires est limitée.L’étude centrale compare les réussites d’enfants de 2 ans aux items cognitif de l’échelle de développement de Bayley, selon qu’ils consomment régulièrement ou non des suppléments alimentaires sous forme de farines enrichies pendant leur petite enfance. Elle montre un effet de la consommation sur les scores aux épreuves. Cet effet est augmenté en fonction de paramètres comme la taille de la famille, le niveau d’instruction des mères, l’ethnie.Enfin la troisième étude examine les conceptions des mères sur l’effet des suppléments alimentaires. Elle interroge 44 mères qui utilisent régulièrement les farines. Leurs réponses indiquent qu’elles considèrent que les farines facilitent la croissance de l’enfant, en particulier son poids, et aussi son développement intellectuel.