Thèse soutenue

Etude du parcours de soins du patient insuffisant rénal chronique : voies d'optimisation des phases de transition
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Auteur / Autrice : Clémence Béchade
Direction : Guy LaunoyThierry Lobbedez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, sante publique
Date : Soutenance le 05/05/2017
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers (Caen ; 2017-....) - Unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Eric Goffin
Examinateurs / Examinatrices : Guy Launoy, Thierry Lobbedez, Cécile Vigneau, François Glowacki
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Vigneau, François Glowacki

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les phases de transitions entre les différentes stratégies de prise en charge de l'insuffisance rénale chronique terminale peuvent être associées à une augmentation de la morbidité et de la mortalité lorsqu’elles ne sont pas anticipées. Il faut donc pouvoir définir des trajectoires de patient et faire en sorte de maîtriser les changements d’état afin d’améliorer la prise en charge du patient insuffisant rénal chronique. Cela ne peut être atteint sans une phase exploratoire préalable visant à étudier les phases de transition du parcours de soins intégrés. L’objectif de ce travail était donc d’étudier trois transitions présentes dans le parcours de soins du patient atteint d’insuffisance rénale chronique.Nous avons montré que chez le patient qui débute la dialyse péritonéale, le temps passé au préalable dans un autre traitement de suppléance, que ce soit en hémodialyse ou en transplantation rénale, peut précocement impacter son devenir dans la technique. Cette importance du traitement antérieur renforce notre conviction qu’il faut avoir une vision globale et intégrée de la prise en charge du patient insuffisant rénal chronique terminal. De même, la survenue d’une péritonite dans les premiers mois en dialyse péritonéale est associée à l’arrêt précoce de la technique. Il est donc indispensable à la prise en charge initiale et au cours des premiers mois de traitement en dialyse péritonéale de s’interroger sur le risque de transfert précoce en hémodialyse du patient et sur la nécessité de lui créer une fistule artério-veineuse. Nous avons également rapporté le fait que les infections liées à la fistule en dialyse hors centre sont des événements relativement peu fréquents. Cependant, une approche différente de ces infections, en distinguant le risque de première infection et le risque de récidive infectieuse chez un patient, permettra de diminuer la fréquence de ces événements responsables de transition non programmée entre les différentes structures de dialyse. Enfin, nous avons choisi d’étudier la transition entre stade V de l’insuffisance rénale et le traitement par dialyse dans la population des patients atteints de cancer. Nous avons montré que l’incidence de la dialyse dans cette population n’est pas plus importante que dans la population générale. La survie en dialyse de ces sujets semble également comparable à celle des dialysés sans cancer diagnostiqué. Nos résultats suggèrent que seuls les patients avec un cancer en bonne condition générale ont la possibilité d’être traité par dialyse chronique. Il existe un réel rationnel scientifique à considérer le parcours de soins du patient insuffisant rénal chronique stade V comme un parcours intégré, comprenant plusieurs états et de nombreuses phases de transition, qui doivent être explorées finement tout en tenant compte de l’ensemble de la trajectoire du patient.