Thèse soutenue

Le dernier apanage. : Gouvernement et administration des comtés d'Alençon et du Perche (1290-1525)

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Auteur / Autrice : Franck Mauger
Direction : François Neveux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archeologie
Date : Soutenance le 19/05/2017
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche d'histoire quantitative (Caen ; 1966-2016)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Véronique Gazeau
Examinateurs / Examinatrices : François Neveux, Olivier Mattéoni, Anne Curry, Philippe Charon
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Mattéoni, Anne Curry

Résumé

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Constitué par saint Louis en faveur de son fils Pierre, mort en 1284, l’apanage d’Alençon renaît en 1290 lorsque le roi Philippe le Bel l’octroie à son frère Charles de Valois. Sept comtes, puis ducs à partir de 1415, lui succéderont jusqu’en 1525. Cousins des rois et pairs de France, les Valois-Alençon ont fait de cet apanage normanno-percheron le cœur d’une principauté étendue du pays de Caux aux rivages de la Loire, des marches de Bretagne au pays chartrain.Les principats de Pierre II (1367-1404) et de son fils Jean Ier, mort à Azincourt en 1415, marquent l’apogée de cette œuvre politique soutenue par le roi. Désormais enracinés sur l’apanage, les Alençon réforment l’administration des territoires, s’entourent d’officiers polyvalents et dotent leur principauté des institutions traditionnellement dévolues au gouvernement des états : une chancellerie active, une trésorerie générale, une Chambre des comptes et même un Échiquier réputé souverain. Au palais neuf d’Argentan, l’Hôtel comtal accueille quelque deux cent trente officiers et serviteurs et brille d’un éclat jusqu’alors insoupçonné. La démarche prosopographique, qui étudie les caractéristiques sociologiques et les réseaux d’influence façonnant les carrières des agents du pouvoir, guide ici la découverte des administrations princières.Hommes liges du parti d’Orléans, les Alençon paient toutefois au prix fort leur engagement politique. L’occupation lancastrienne (1417-1450) et l’exil, les rançons et l’obstruction durable du duc Jean II à la politique du roi minent leur autorité. La faillite menace et contraint les princes aux pires expédients. Leur incurie aggrave l’isolement qui les frappe jusqu’à ce qu’en 1515 l’avènement au trône de France de François d’Angoulême, « frère » par alliance du dernier duc Charles IV, offre à cette principauté un ultime et éphémère rayonnement.