Les enfants et la politique : contribution à l'étude des rapports ordinaires à la politique
Auteur / Autrice : | Alice Simon |
Direction : | Jean-Yves Dormagen, Julie Pagis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 28/11/2017 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit et science politique (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d’études politiques et sociales : environnement, santé, territoires (Montpellier ; 1999-....) - Centre d'Etudes Politiques de l'Europe Latine / CEPEL |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Duchesne |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Dormagen, Julie Pagis, Sophie Duchesne, Daniel Gaxie, Vincent Tiberj, Patrick Lehingue, Agnès Van Zanten | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Gaxie, Vincent Tiberj |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Comment les enfants se représentent-ils l’univers politique spécialisé ? Cette thèse prend pour objet les connaissances, les croyances et les opinions politiques des enfants. Il s’agit, en s’intéressant à ce public spécifique, d’apporter une contribution à la littérature sur les rapports ordinaires à la politique. La thèse présente les résultats d’une enquête empirique alliant méthodes quantitatives et qualitatives, menée dans huit écoles primaires socialement diversifiées. Elle examine les éléments dont disposent les enfants pour appréhender l’univers politique et prête attention aux différences entre eux à ce sujet. Il s’agit notamment d’étudier la compétence politique des enquêtés, tant du point de vue de leurs connaissances politiques que de leur compétence statutaire. L’examen du poids de variables telles que l’âge, le genre ou le milieu social permet ainsi d’interroger la genèse des inégalités de politisation. Il s’agit également de mettre à jour les bricolages grâce auxquels les enfants parviennent, malgré leur compétence en général limitée, à donner du sens à l’univers politique, c’est-à-dire à le comprendre, le juger et s’y situer. La thèse étudie l’imbrication entre les dimensions cognitives et normatives de la socialisation politique : elle indique que les jugements de valeurs et les opinions sont intériorisés par les enfants sur le mode de l’évidence, à l’instar des connaissances factuelles. Elle montre ainsi que les rapports des individus à la politique découlent de la réappropriation des messages pluriels provenant de leur environnement.