Thèse soutenue

Étude comparative de la construction littéraire du personnage dans le roman grec de l'Antiquité et le roman byzantin du XIIe siècle

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Auteur / Autrice : Jérôme Bastick
Direction : Christophe CussetCorinne Jouanno
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et Littératures anciennes
Date : Soutenance le 04/07/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche :  : Université de Caen Normandie (1971-....)
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...)
Jury : Président / Présidente : Jean Schneider
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Cusset, Corinne Jouanno, Jean Schneider, Alain Billault, Ruth Webb
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Billault, Ruth Webb

Résumé

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La première naissance du roman de langue grecque a coïncidé avec l’avènement de l’Empire romain, dans un contexte de bouleversement des structures sociales où l’individu tendait à remplacer les valeurs collectives jusqu’alors incarnées par les grands héros épiques ou tragiques : les nombreux personnages de ce nouveau genre littéraire, soumis aux aléas de la Fortune et aux traits de l’Amour dans un monde qui les dépasse, en constituent un marqueur fort. Le récit s’organise désormais autour d’un couple de héros qui s’aiment, d’opposants qui veulent les séparer et d’adjuvants qui essaient de conjurer ceux-ci, sans compter tous les personnages secondaires. Presque disparu à partir du IVe siècle, le roman grec continue d’être lu mais sa production ne refait vraiment surface qu’au XIIe siècle, dans le contexte bien différent de la cour byzantine des Comnènes. Il s’agit alors d’œuvres écrites en langue savante par et pour une élite restreinte et lettrée. Si les topoi de l’ancien roman sont souvent repris (amour, épreuves, séparation, retrouvailles, polythéisme, etc.), des changements sont néanmoins notables sur la forme (versification) comme sur le fond (caractérisation). Les personnages, qui restent un élément constitutif du genre comme support de l’action, reflet d’un ethos, noyau de l’intrigue et vecteur de l’intérêt du lecteur dont ils sont une co-création, y sont moins nombreux mais plus approfondis, agissent moins mais parlent plus. Aussi, dans une perspective de littérature comparée, le propos de notre thèse vise à déterminer, en partant de la notion de mimésis, les procédés d’écriture onomastiques, ecphrastiques et rhétoriques mis en œuvre pour caractériser ces personnages, en tentant de dégager en quoi et pourquoi les personnages des romans byzantins correspondent ou diffèrent de leurs modèles antiques. Nous proposons enfin dans un second volume, avec les annexes et la bibliographie, une traduction des romans byzantins qui n’ont pas été récemment publiés en français.