Intérêt des techniques d’amorçage dans la prévention des comportements à risque en sports d’hiver
Auteur / Autrice : | Mathieu Pinelli |
Direction : | Sonia Pellissier, Clémentine Bry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences cognitives, psychologie et neurocognition |
Date : | Soutenance le 29/03/2017 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de psychologie - Personnalité, cognition et changement social (Grenoble ; Chambéry ; 2005-...) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Muller |
Examinateurs / Examinatrices : Linda Paquette | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Milhabet, Vincent Dru |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les sports d'hiver regroupent un ensemble d’activité très répandus en France et dans le monde. Chaque année, les secouristes réalisent environ 50 000 interventions suite à des blessures sur les domaines skiables Français. Dans ce contexte, des campagnes de sensibilisation sont mises en place afin de diminuer l’adoption de comportements à risque sur les pistes de ski.Afin de renforcer ces campagnes, nous proposons d’utiliser les techniques d’amorçage développées en psychologie sociale. La technique développée consiste à réexposer les pratiquants à une amorce issue d’une affiche, à laquelle ils étaient préalablement exposés, préconisant de ralentir afin de diminuer leur vitesse sur les pistes. Plusieurs modérateurs impliqués dans la prise de risque ont été envisagés, à savoir la personnalité (recherche de sensation et impulsivité), l’autorégulation émotionnelle (fuite et évitement), le système nerveux autonome (représenté par le tonus vagal) et le risque objectif de se blesser.Dans trois études de laboratoire, nous montrons l’efficacité de la procédure d’amorçage afin de diminuer la prise de risque liée à la vitesse en ski. Parmi les principaux résultats, nous montrons que la recherche de sensation et le tonus vagal sont des facteurs modérateurs de la susceptibilité à l’amorçage. Nous montrons également, et de façon inattendue, la sensibilité particulière à l’amorçage d’un message de nature relaxante pour réduire la prise de risque en contexte de sports d’hiver.Deux études en situation écologique ont aussi été réalisées pour tester la procédure directement sur une piste de ski. Nous confirmons avec ces deux études que la réexposition à une amorce issue d’une affiche permet de réduire significativement la vitesse, particulièrement l’après-midi lorsque le risque de blessure est élevé.Ces travaux dans leur ensemble montrent que la procédure d’amorçage est efficace pour réduire la vitesse en sports d’hiver. La recherche de sensation, le système nerveux autonome et le risque objectif de se blesser devraient également être pris en compte dans la conception des campagnes de sensibilisation basée sur notre procédure d’amorçage. En conclusion, ces travaux sont les premiers du genre à avoir développé et testé une procédure originale de prévention afin de réduire la prise de risque en sports d’hiver.